Monsieur le Président, il est urgent de lancer un appel à la moblisation générale

Monsieur le Président, il est urgent de lancer un appel à la moblisation générale
 
 Brahim OUESLATI
 
Monsieur le Président,
 
Je ne sais pas si cet appel publié le 20 février dernier,  vous est déjà parvenu ou non. Je l'actualise et j'en   republie de larges extraits, et puissent vos conseillers en prendre acte. L'attentat de Bardo contre des touristes innocents qui sont venus chez nous parce qu'ils aiment notre pays, a sonné comme une véritable bombe. Le feu est en la demeure! Vous allez intervenir, c'est bien. Mais nous voulons que vous nous disiez la vérité et rien que la vérité. Nous attendons un message fort mobilisateur.
 La Tunisie est en guerre contre le terrorisme. Ceux qui ne l’ont pas encore compris et faisant comme si nous étions immunisés contre ce fléau, ou que ces quelques jihadistes qui sèment la mort n’étaient que de jeunes égarés qui finiraient par se repentir, soit ils  sont le tort, soit ils sont de mèche. Le pays est menacé de tous bords. Aux frontières sud où la guerre civile s’installe dans un pays voisin, la Libye. Aux frontières ouest où,  malgré les efforts de l’armée algérienne et la coordination sur le plan sécuritaire avec la Tunisie, les infiltrations continuent. A l’intérieur  où  nul n’est à l’abri d’un acte terroriste surtout que des centaines, plus de 500, de combattants jihadistes sont rentrés de Syrie et de l’Irak.
 
Daech est parmi nous
 
Daech est à nos portes, il est parmi nous. Ce n’est ni une rumeur ni une fiction. C’est malheureusement la réalité que beaucoup ne veulent pas voir de face. 
Pendant ce temps, les grèves et les débrayages continuent, les revendications salariales se font pressantes et les syndicats, tel celui de l’enseignement secondaire, n’ont plus de «  lignes  rouges ».  Alors que la seule ligne rouge doit être la sécurité du pays et sa stabilité. Et les partis politiques, dont certains sont prompts à critiquer, à manipuler l’opinion publique et s’efforcer de « blanchir le terrorisme et les terroristes », restent presque muets. Et ces propagandistes des « droits de l’Homme » qui nous ont « abreuvés » de mensonges en semant à qui voulait les entendre  que la police tunisienne comptait plus de 300.000 agents, ont comme avalé leur langue.
 
Le feu est en la demeure
 
Le moment est grave et le pays traverse des zones de fortes turbulences. Le président de la République, qui a pour mission de  déterminer « les politiques générales dans les domaines de la défense, des relations étrangères et de la sécurité nationale relative à la protection de l’État et du territoire national contre toutes menaces intérieures ou extérieures », doit assumer, pleinement, ses responsabilités en tant que chef suprême des armées. Le feu est en la demeure. Il doit intervenir pour dire  la vérité, toute la vérité  et rien que la vérité aux Tunisiens qui attendent de lui un message mobilisateur, apaisant et rassurant, sur la situation qui prévaut actuellement. Et surtout appeler à la mobilisation générale. Oui, la mobilisation générale.
La Tunisie nous interpelle
 
Que cessent les grèves, les sitins et les déblayages. Que l'on suspende les revendications sociales et salariales et que l'on se mob-lise tous derrière notre armée et nos forces de sécurité. Que les "blanchisseurs et blanchisseurs" de terrorisme adeptes "du droit de l'hommime" se taisent ou se cousent les bouches comme ils l'ont déjà fait auparavant. Que les pseudo experts et autoproclamés communicateurs et spécialiste en tout prennes congé. Nous ne voulons plus d'eux. 
La Tunisie nous interpelle tous. Il y va de sa stabilité et de notre sécurité.
B.O