Nabil Karoui stigmatise le « one-man-show » de Hafedh Caid Essebsi

Nabil Karoui stigmatise le « one-man-show »  de Hafedh Caid Essebsi

 

Nabil Karoui, membre de Nidaa Tounés et dont le nom a été évoqué pour la présidence du gouvernement d’unité nationale était l’invité de Midi-Show du lundi 20 juin 2016. Après avoir a démenti l’ambition qu’on lui a prêtée de prendre la tête du gouvernement d’union nationale, l’ancien patron de NessmaTV a expliqué qu’il fait «de la politique pour servir mon pays et non pas parce que j’aspire à un poste de pouvoir. D'ailleurs, je ne suis concerné ni par la présidence du prochain gouvernement ni par les ministères, mais je suis concerné par la personne qui sera nommée. C'est-à-dire que j'ai le droit de manifester mon avis par rapport à la personne qui occupera ce poste ».

Parlant de Nidaa Tounes, il a assuré que Hafedh Caid Essebsi est devenu trop gênant aussi bien pour le parti que pour son père. Il a stigmatisé, ce qu’il a appelé le « One-man-show » de Hafedh Caïd Essebsi à Nidaa Tounés qui a selon lui créé le vide pour s’emparer de tous les rouages du parti. Il estime « qu’il y a un problème d’éthique quand Hafedh Caïd Essebsi négocie, c’est bien le fils du président qui le fait! Il met donc aussi bien le président que le parti dans une position gênante. Et à mon avis, il devrait vraiment se retirer de la première ligne et cesser de gérer les négociations. D’ailleurs plusieurs pensent qu’il ne doit plus négocier au nom du parti ».

Avant, il y avait un directeur exécutif et un directeur du bureau politique. Il y avait donc un équilibre. Mais ce n’est plus le cas  depuis le départ de Ridha Belhaj.
« Ceci dit, dois-je préciser que même si Hafedh Caïed Essebsi et moi-même voyons différemment la manière avec laquelle l’on devrait travailler au sein du parti, ceci ne veut pas dire qu’il n’y ait des différends entre nous deux ». Karoui pense «  que s’il a à sa charge la mission de directeur exécutif et qu'il a donc accepté la responsabilité, il devrait l’assumer mais il n’agit pas en conséquence. Paradoxalement, il négocie au nom du parti alors qu’il n’est pas habilité à le faire ».

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