Néji Jalloul quittera ses fonctions à la fin de l’année scolaire

Néji Jalloul ne sera plus ministre de l’Education au début de la prochaine année scolaire. C’est l’accord implicite convenu entre le Chef du gouvernement Youssef Chahed et le Secrétaire général de l’UGTT Noureddine Taboubi, selon le quotidien arabophone Le Maghreb paru jeudi.

D’après le journal l’engagement de ne pas voir Jelloul à la tête du ministère de l’Education à la prochaine rentrée scolaire a été pris par Youssef Chahed qui a convaincu le secrétaire général de la centrale syndicale que le ministre de l’Education est devenu une « charge » pour le gouvernement plus que pour l’UGTT.

C’est dans cette optique que Taboubi a laissé aux syndicats le soin de poursuivre la contestation de Néji Jalloul mais en respectant une ligne infranchissable. Il s’agit, en effet, d’éviter une année scolaire blanche, une menace incluse dans la décision non entérinée par la centrale de suspendre les cours pour une durée indéterminée.

Comptant sur « la maturité » et « le patriotisme » des enseignants, le secrétaire général a tenu à empêcher une escalade qui mettrait dans la balance la révocation de Néji Jalloul contre une année blanche pour les élèves, ce qui aurait des incidences négatives auprès des parents.

Pour la centrale syndicale, il faut continuer la contestation sans pour autant franchir la ligne rouge. Car une escalade non contrôlée offrira à Jelloul, « des justifications pour des manœuvres qui rendraient son départ plus difficile ». Toujours selon elle il importe de maintenir « un climat serein pour retirer à Jalloul les cartes qui lui permettraient de s’accrocher à son poste ». Pour elle « l’aggravation de la crise profiterait au ministre de l’Education et ajournerait sa révocation ».