Nidaa: Discordes à cause d’arrivées contestées

Nidaa: Discordes à cause d’arrivées contestées


Il semble que l’arrivée de quelques nouvelles personnalités controversées dans le sillage de la campagne présidentielle de Béji Caïd Essebssi est devenue un sujet de discorde au sein de Nidaa Tounes.

Les Destouriens et quelques hommes d’affaires influents ont dans ce sens, clairement refusé l’arrivée de l’ex-député Mahmoud Baroudi. Et ils n’ont pas hésité à le faire savoir.

L’avocat de Béji Caïd Essebssi, Abdessatar  Massaoudi, a d’ailleurs réagi d’une façon très critique au choix du directeur de campagne Mohsen Marzouk de propulser Baroudi sur les plateaux de télévision pour défendre le candidat de Nidaa.

Massaoudi s’est demandé dans un post qu’il a publié sur sa page facebook : « Que se passet-t-il au sein de Nidaa ? » avant d’accuser Mohsen Marzouk d’écarter les cadres du parti pour des raisons inconnues en écrivant : «  Est-ce que le fait que vous soyez désigné pour diriger la campagne électorale, vous permet, Frère Mohsen Marzouk d’écarter des compétences de la valeur de Akremi, Belhaj, Belhaj Ali, Garach, Kotti, Mzoughi.

Avec tous mes respects pour Baroudi, Nidaa a ses hommes et il faut faire les bons choix lors de ces derniers moments de campagne pour éviter les critiques. »

Mais il semble que Baroudi n’est pas le seul qui ne soit pas le bienvenu. L’arrivée de l’avocat Samir Ebdelli au comité de soutien d’Essebssi est, elle aussi, objet de discorde au sein de Nidaa.

Si certains estiment qu’il n’y a pas de mal qu’un candidat qui a participé au premier tour des élections présidentielles en tant qu’indépendant vienne soutenir BCE, surtout qu’il est puissant financièrement et peut soutenir la campagne. D’autres croient qu’Ebdelli qui sort d’une grande déroute lors du premier tour ne peut ramener aucun apport.

Bien au contraire, ils l’accusent d’opportunisme en estimant qu’il s’est rapproché du parti parce qu’il veut se rapprocher du pouvoir afin de servir ses intérêts.

Pire encore, certains sont même arrivés à dire que cet avocat, spécialisé dans les affaires de l’énergie, lorgne sur le ministère de l’Industrie  dont il ne cesse de rêver.

Quelles que soient les parties qui auraient raison, ces divergences au sein de Nidaa sont venues au plus mauvais moment car le parti avait besoin d’une union sacrée et d’une grande sérénité lors de cette dernière ligne droite et non de problèmes dont peut se servir le clan de Marzouki.

B.M.