Noureddine Bhiri: "L’État doit rester le pilier de la stabilité et de la démocratie"

 Noureddine Bhiri: "L’État doit rester le pilier de la stabilité et de la démocratie"
 
 
Dans une interview accordée à l'hebdomadaire «Acharaâ Al Magharibi» («Maghreb Street») et parue aujourd'hui, le président du bloc d'Ennahdha au sein de l'ARP, Noureddine Bhiri, a présenté son analyse de la situation actuelle du pays, de la tension sociale qui a prévalu ces derniers jours, du passé et du présent du mouvement Ennahdha et du prochain congrès de son parti.
 
Mais le sujet sur lequel il s'est le plus attardé est celui en rapport avec l’État, son rôle et sa pérennité, particulièrement à l'aube de la révolution et lors de ces périodes de tension sociale.
 
Noureddine Bhiri estime que quelle que soit la situation par laquelle passe le pays, il est inacceptable que l'on cherche à déstabiliser l’État, et plus dangereux encore, à viser sa désintégration totale. 
 
Exemple de cette profonde conviction de la pérennité de l’État, c'est qu'au lendemain du 14 janvier 2011, aucun n'a cherché à «anéantir» l’État pour reconstruire un autre État, et ainsi, ce sont des figures de l'ancien régime qui ont pris (provisoirement) les rênes du pouvoir, à l'image de Foued Mebazaâ à la tête de l’État et Mohamed Ghannouchi à la présidence du gouvernement. 
 
A cette époque, selon Bhiri, aucune force politique n'a pensé à la reconstruction d'un État en-dehors de l'ancien État, car le plus grand danger qui menaçait le pays alors était la chute totale de l’État. 
 
Même les sit-in de La Kasbah 1 et 2, poursuivra-t-il, ont réussi à l'éviction de Ghannouchi, son remplacement par Béji Caïd Essebsi entre dans le cadre de la sauvegarde du système en place. Ce qui a permis d'éviter au pays ce que d'autres pays arabes ont vécu comme dissensions et conflits.

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