Panama Papers : Le ministre des TIC Noômane Fehri cité à son tour

Panama Papers : Le ministre des TIC Noômane Fehri cité à son tour

 

Après les noms de trois dirigeants prestigieux d’Ennahdha, « Panama papers »  révèle celui d’un autre homme politique tunisien qui est mentionné dans les documents  mais qui curieusement démissionne un jour avant la prise de fonction de l’Assemblée  Nationale Constituante dont il était élu membre. Il s’agit de Noomane El-Fehri membre du parti Afek Tounés et ministre des Technologies de la communication et de l’économie numérique depuis février 2015.  

Selon le site Inkyfada une  société « «Tradepro Investments Group Limited » est créée  en 1994 sous la juridiction des Îles Vierges britanniques.  En septembre 1996, elle  change de nom pour devenir « Information System Services Limited ». C’est à ce moment-là que Noomane Fehri rejoint un homme d’affaires de Sfax « son ami et associé », Mahdmoud Trabelsi en tant que directeur. Il entre également dans le capital de la société avec 25 actions d’une valeur d’un dollar chacune.
 
Deux années plus tard, en 1998, M. Fehri démissionne de son poste et la société reprend son nom initial. Il n’apparaît alors plus dans les documents du cabinet Mossack Fonseca avant le 21 novembre 2011, date de la dissolution de la société qu’il paraphe pourtant en tant que directeur, aux côtés de Mahmoud Trabelsi. Noomane Fehri avait alors été fraîchement élu député sur les listes d’Afek Tounes. Cette dissolution tardive ne serait qu’un “oubli”, selon les deux anciens associés. 
 
Inkyfada précise que Noomane Fehri n’apparaît donc en tant que directeur et actionnaire très minoritaire de la société Information System Services Limited que pendant une courte période, entre 1996 et 1998. Il était alors résident en Algérie dans le cadre de ses activités avec la société multinationale Shlumberger, spécialisée dans les services et équipements pétroliers, affirme-t-il lors d’un entretien accordé à Inkyfada le 13 avril, précise le site.
 
En 1996, M. Fehri travaille en Algérie lorsque Mahmoud Trabelsi lui propose de devenir son associé pour entreprendre des affaires dans le domaine des “IT” (technologies de l’information). “C’est une histoire qui date d’une vingtaine d’années, je ne m’en souviens pas très bien”, affirme Noomane Fehri à Inkyfada. “Mais nous n’avons jamais concrétisé ce projet et la société n’a jamais réellement fonctionné”, assure-t-il.
 
Il affirme ensuite avoir oublié l’existence de cette société et dit avoir été étonné de savoir que son nom y figurait encore. “J’imagine que les formalités de liquidation ont traîné et que Mahmoud a estimé qu’il était préférable d’officialiser la dissolution de la société après mon élection à l’Assemblée”, suppose-t-il. “Et il a eu raison”. Pourquoi figure-t-il en tant que directeur d’une société dont il avait démissionné plus d’une dizaine d’années plus tôt? “Réellement je l’ignore”, assure M. Fehri, toujours selon le site.
 
“Noomane n’a jamais été nommé à nouveau directeur depuis sa démission en 1998. Apparemment cette démission, pourtant reçue par Mossack Fonseca, n’a pas été enregistrée et prise en compte”, précise Mahmoud Trabelsi dans un mail envoyé le 1er mai à Inkyfada.
 
R.B.R.
 
 

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