Partis politiques, arrestations : du soutien total au soutien conditionné

Partis politiques, arrestations : du soutien  total au soutien conditionné

 

Les partis politiques continuent à apporter leur soutien au gouvernement dans la campagne d'arrestation de personnes suspectées de corruption, de contrebande et d'implication dans des réseaux de l'économie parallèle.

Le parti Moubadara souligné son « soutien total et inconditionnel » aux efforts de lutte contre la corruption, réaffirmant sa satisfaction pour cette démarche « un des principaux objectifs du document de Carthage et un moyen de consolider la confiance entre le gouvernement et les citoyens ».

Dans un communiqué rendu public, il a appelé « toutes les forces politiques et la société civile à mobiliser leurs énergies et à se tenir aux côtés du gouvernement dans sa lutte contre la corruption qui constitue une menace évidente pour l'Etat et ses institutions ».

De son côté, le Front Populaire a estimé que « la lutte contre la corruption ne peut atteindre son objectif que si elle est globale et profonde et touche tous les secteurs vitaux atteints par la corruption, va jusqu'au bout sans exceptions et vise le principal axe du militantisme du peuple pour l'emploi, la liberté et la justice sociale ».

« Mais la lutte contre la corruption ne peut être une couverture pour réprimer les libertés collectives et individuelles ou incriminer les mouvements sociaux légitimes et consacrer les mêmes choix économiques et sociaux qui reproduisent le phénomène de la corruption », souligne le FP.

Le parti d'opposition estime que « la lutte contre la corruption doit se baser sur une stratégie nationale globale traitant ce phénomène comme un système enchevêtré en lien avec la conjoncture politique et les choix économiques dont il importe de lui accorder la volonté politique, tous les moyens légaux, matériels et humains afin qu'elle ne soit pas une opération isolée visant à détourner l'opinion publique ».

Le parti Kotb s'est prononcé de son coté pour « des mesures susceptibles d'éradiquer la corruption qui a gangrené le pays », appelant à placer la lutte contre la corruption comme « priorité nationale ». Il a appelé également à la mise en place d'un « plan d'urgence contre la corruption accompagné de mesures concrètes pour reformer l'Etat et l'administration ».

Kotb a demandé d'autre part la promulgation de lois « interdisant la soumission aux lobbies » et une loi régissant le financement public des partis politiques.

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