Pas de reprise de l’activité de Petrofac

Pas de reprise de l’activité de Petrofac
 
 
Depuis le fin de la semaine dernière, on n’a pas cessé d’annoncer en grande pompe la reprise ce mercredi 15 juin 2016 de l’activité de la  société pétrolière tuniso-britannique de prospection et d'exploitation énergétique (Petrofac) bloquée depuis cinq mois par des protestants qui ont envahi ses locaux pour réclamer du travail dans les entreprises publiques.
 
Cette bonne nouvelle a été très saluée parce que la reprise de l’activité mettra un terme aux pertes colossales subies par la société et par l’Etat Tunisien (400 000 dinars par jour, soit quelque 60 milliards).
 
En plus du fait qu’elle va permettre de réduire de quelque 15% de nos importations d’Algérie de nos besoins en gaz. Dans une période où le déficit de notre balance commerciale nous impose plus que jamais de réduire nos importations.
 
Cette nouvelle a été annoncée après que le gouvernement s’est engagé au cours d’une réunion entre les ministres de l’Energie et des Mines, de l’Equipement et de l’Agriculture, des députés de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) et des représentants de l’UGTT et de la société civile à conclure, des contrats d’emplois entre les travailleurs diplômés du supérieur et les entreprises publiques dans lesquelles ils travaillent, en vue de les recruter ultérieurement. 
 
Quant aux 266 ouvriers travaillant dans le cadre des sociétés de l'environnement, il a été convenu de les employer dans le cadre d'une société de services qui sera financée par les sociétés pétrolières opérant sur l’archipel.
 
Profitant de la situation, les protestataires soutenus par les représentants de la société civile ont saisi l’opportunité de cette réunion pour obtenir l’engagement du gouvernement à réaliser certains projets pour améliorer les conditions de vie dans l’île dont l’acquisition d’un troisième bateau de transport entre Kerkennah et Sfax et l’entame de la réalisation du port de Sidi-Youssef.  
 
Mais avec cela, ils n’ont pas abdiqué et laissé comme convenu la société reprendre ses activités. Soutenus par certains syndicalistes et représentants de la société civile des plus irresponsables, ils exigent désormais  de suspendre toutes les poursuites judiciaires entamées par le ministère de l’Intérieur contre les fauteurs de troubles qui ont incendié les postes de police, agressé les forces de l'ordre, jeté leur véhicule et matériels en mer, afin de les faire évacuer par la force de l’archipel qui vit depuis dans une totale situation de chaos.
 
Ainsi donc, l’Etat doit céder et pardonner à ces casseurs comme cela a été fait avec les quatre instigateurs de ces émeutes qui ont été relâchés en avril, sinon Petrofac et l’économie tunisienne continueront à être prises en otage dans une île de plus en plus hors la loi.  
 
 

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