Pendant que les arabes s’entretuent Liberman, ministre de la défense d’Israël ?

Pendant que les arabes s’entretuent  Liberman, ministre de la défense d’Israël ?

Alors que les Arabes s’entretuent en Libye, en Syrie, au Yémen et en Irak et que le terrorisme hideux menace toutes les contrées arabes de l’Atlantique eu Golfe, Israël, seul ilot de paix et de sécurité dans la région met de l’ordre chez lui pour étendre sa colonisation dans les territoires palestiniens et mieux phagocyter ce qui reste de la Palestine arabe. Profitant de ce climat ainsi que du désintérêt des américains pour ce qui se passe au Moyen Orient tout occupés qu’ils sont par leurs élections, le Premier ministre Benyamin Nétanyahou a décidé de réintégrer dans son gouvernement le parti ultranationaliste Yisraël Beiteinu, qui campait dans l'opposition depuis les législatives du printemps 2015. Son chef de file n’est pas un inconnu. C’est Avigdor Lieberman de triste mémoire, un juif russe d’origine moldave qui n’a laissé que de mauvais souvenir lorsqu’il a eu à diriger le ministère des affaires étrangères entre 2009 et 2012 puis entre 2013 et 2015. Cette fois-ci il devient ministre de la défense un poste stratégique en remplacement de Moshe Yaalon membre du Likoud.
L'attribution de telles responsabilités à un homme connu pour ses prises de positions outrancières envers les Palestiniens, les « Arabes israéliens » et même certains États voisins d'Israël ont suscité ces derniers jours des réactions inquiètes en Israël comme à l'étranger. Lors d'une conférence de presse, le nouveau chef des armées a tenté mercredi d'apaiser ces craintes en promettant de mener une politique «responsable et raisonnable».
Aux termes de l’accord entre Nétanyahou et Lieberman, cinq députés du parti des juifs russes Yisrael Beitouna rejoignent la majorité gouvernementale. Désormais, une coalition de six partis allant du centre à l'extrême droite religieuse, en passant par le Likoud et les grandes formations gouverne l’Etat hébreu. Si le détail de ce pacte demeure confidentiel, on en connaît les grandes lignes. L'attribution du ministère de la Défense à Avigdor Lieberman constitue la pièce maîtresse du tribut offert par Benyamin Nétanyahou en échange de son soutien. On ignore, cependant si le nouveau ministre de la Défense a obtenu satisfaction sur sa demande visant à simplifier l'emploi de la peine de mort, exclusivement à l'encontre de condamnés palestiniens, par des juridictions militaires.
Des négociations qui se poursuivent, toutefois, avec le parti d'extrême droite « Foyer juif », devraient déboucher la semaine prochaine sur la formation d'un gouvernement d'ores et déjà présenté comme le plus à droite de l'histoire d'Israël. Mais Benyamin Nétanyahou, tout comme Avigdor Lieberman, s'applique à banaliser cette nouvelle configuration politique. «Mon gouvernement reste déterminé à rechercher la paix avec les Palestiniens», a notamment déclaré le Premier ministre israélien, avant de promettre: «Nous continuerons à saisir toute opportunité en ce sens, tout en assurant la sûreté et la sécurité de nos concitoyens».

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