Petrofac obligé d’arrêter sa production en Tunisie

Petrofac obligé d’arrêter sa production en Tunisie
 
La société Pétrolière de prospection et d'exploitation énergétique Petrofac,  qui produit 12,5% de nos besoins en gaz est sur le point d’arrêter une nouvelle fois sa production.
 
En effet, la direction de Petrofac  se verra demain vendredi dans l’obligation d’arrêter momentanément sa production puisque les bacs de stockage de condensat (produit associé au gaz), sont désormais pleine et ne peuvent plus absorber de nouvelle quantité.
 
Cette situation alarmante est due au fait que l’évacuation des quantités de condensat est interrompue depuis plus d’une semaine à cause de la grève des transporteurs.
 
Bien que la société n’ait rien à voir avec le sujet, elle est intervenue pour rapprocher les points de vue entre les chauffeurs de camions et leurs patrons, afin de débloquer la situation puisqu’elle s’est trouvée malgré elle l’otage d’un différend qui a bloqué l’évacuation des quantités de condensat.
 
Mais le comble c’est qu’au moment où les transporteurs ont trouvé un terrain d’entente avec leurs patrons, une autre grève sauvage étrangère à Petrofac est venue la bloquer de nouveau.
 
Le syndicat des marins de la SONOTRAK (Société Nouvelle de Transport de Kerkennah) vient de prendre la relève en décrétant une grève sans préavis et sans semble-t-il le consentement de la centrale syndicale de Sfax.
 
Malgré les efforts de la direction générale de la SONOTRAK et des responsables syndicaux de la région de Sfax, les grévistes n’ont rien voulu entendre.
 
Face à ce énième blocage et comme les bacs ne pourront plus recevoir les nouvelles  quantités produites, Petrofac qui produit un million de m3 de gaz par jour,  se verra dans l’obligation d’arrêter purement et simplement sa  production.
 
Il est à noter que chaque journée,  d’arrêt de production de Petrofac causera à l’Etat Tunisien des pertes de l’ordre de 150 000 dollars.
 
Ceci sans parler du fait que la STEG qui est ravitaillée à partir de ce gaz se verrait obligée d’aller voir ailleurs (importation de l’Algérie) pour assurer ses besoins pour la production de l’électricité.