Quand des "privés" financent le "public" pour leur sécurité: Les véritables dessous d'un don

 

 

Au commencement cette information reprise par les médias locaux, faisant état d'hommes d’affaires de la région de Monastir et  l’association « J’aime Monastir » qui ont fait don de neuf véhicules dont sept 4×4 aux unités sécuritaires de la région.

 

Mieux, «un deuxième don de véhicules sera offert, prochainement, aux forces de la sûreté dans la région », a déclaré le gouverneur Adel Khabthani.

 

Cette initiative a été hyper-médiatisée au point que Mohamed Ghallab, animateur contradicteur de l’émission Al Yaoum Etthamen (Chaîne El Hiwar Ettounsi), n’a pas tari d’éloges à l’endroit du gouverneur de Monastir en lui accordant un bon point (carton vert).

 

Renseignement pris, l’affaire ne serait qu’un arrangement qui sert plus les hommes d’affaires donateurs que les forces de sécurité. 

 

En effet, ces donateurs sont pour la plupart des industriels qui s’étaient plaints au gouverneur pour le manque de sécurité autour de leurs usines et sollicité une plus grande présence sécuritaire. 

 

Le gouverneur a transmis l’information aux forces de sécurité de la région qui lui auraient dit qu’elles  ne peuvent assurer cette présence en raison de leur sous-équipement (absence de véhicules). 

 

Informés, les donateurs ont décidé de mettre à la disposition des forces de sécurité ces véhicules à la seule condition de les utiliser pour la surveillance de leurs usines. 

 

Une nouvelle trouvaille tunisienne. Une police publique-privée en ce sens où des privés fournissent à des policiers payés par le contribuable des véhicules pour surveiller exclusivement leurs usines.