Quand les politiques font de l'hypocrisie leur fonds de commerce !

Quand les politiques font de l'hypocrisie leur fonds de commerce !
 
 
C'est un immense tollé qu'a provoqué Ahmed El-Zind sur les réseaux sociaux et sur la scène politique égyptienne. Interrogé par un présentateur qui lui demandait s'il serait prêt à faire emprisonner sept journalistes qui l'auraient diffamé, le ministre égyptien de la Justice (ou plutôt l'ex-ministre) n'a pas fait dans la mesure. « Même s'il s'agissait d'un prophète, la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui », avait-il sèchement répliqué.
 
Props qui ont suscité beaucoup de réactions et déclenché une campagne de protestation sur Twitter et Facebook. L'université d'Al-Azhar, la prestigieuse institution de l'islam sunnite basée au Caire, n'a pas manqué de réagir, en émettant un avertissement et exigeant de « respecter le nom du Prophète dans les discours publics et les médias, et d'éviter toute insulte à son égard, même non intentionnelle ».
 
Bien que le ministre ait tenté de se rattraper en demandant pardon et ajoutant que sa langue avait fourché, rien n'y fit ! La balle est déjà partie.Il n'a pas échappé au limogeage.
 
Ce n'est pas la première fois que cet homme politique se retrouve sous les feux des projecteurs. Il avait, un moment défrayé la chronique en appelant au meurtre de milliers d'opposants. Zind est accusé par les organisations internationales de défense des droits de l’Homme d’être l’un des plus ardents promoteurs de la sanglante répression qui s’est abattue sur les frères musulmans, depuis la destitution par l’armée, en juillet 2013, de Mohamed Morsi, premier chef de l’Etat élu démocratiquement en Egypte.
 
Pourtant, comble de l'hypocrisie, c'est le même Ahmed El-Zind qui avait créé une association islamique et demandé directement au président Morsi pendant qu'il était aux rênes du pouvoir, l'application stricte de la Chariaa.Et quand Morsi a été destitué, le revoilà dans l'autre camp, en train de casser de l'islamiste. Décidément, certains politiques sont prêts à tout pour assouvir leurs basses besognes, quitte à marcher sur le cadavre de son paternel. 
 
O.D.
 
 

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