Quelle lecture de cette photo de Caïd Essebsi-Abbassi s’esclaffant de rire ?

Quelle lecture de cette photo de Caïd Essebsi-Abbassi s’esclaffant de rire ?

 

Que se sont-ils dit Béji Caïd Essebsi  et Houcine Abbassi pour être aussi hilares. Le  rire franc qu’ils partagent, la gaieté sincère qui les réunit sont les signes d’une complicité sans bornes entre les deux hommes qui pourtant viennent de deux mondes différents. Qu’ont en commun « l’aristocrate  tunisois », héritier d’une lignée de serviteurs du Bey et « le syndicaliste prolétaire » venant du fin fond du Kairouanais, la Tunisie profonde pour échanger un rire aussi hilare. BCE, fin en tout y compris dans ses mots d’esprit a certainement dit une réflexion qui a fait pouffer de rire son compère de bon cœur. Lui aurait-il dit, « alors si Houcine, le piège s’est refermé sur vous ? » en allusion à ce qui se disait quand le président de la république a lancé son initiative en affirmant qu’elle n’a pas de sens sans la participation de l’UGTT et accessoirement de l’UTICA.

 Les analystes mais aussi une partie de l’opposition de gauche ont estimé que c’était un piège pour ramener la centrale syndicale à décréter une trêve sociale. Mais l’organisation ouvrière qui a toujours mis en avant son rôle national n’a pas hésité à s’y engager même si elle a dit dès le départ qu’elle ne participera pas au gouvernement car ce n’est pas sa fonction. Et si c’était Houcine Abbassi qui a provoqué le chef de l’Etat en lui disant sur l’air de la plaisanterie ; « alors président vous avez eu ce que vous voulez !! ». Et BCE de répondre l’air de rien : « Je vous ai eu tant que vous êtes, ce que président veut, président finit par l’avoir ».

En tout cas l’image est parlante. C’est la Tunisie une et multiple. La Tunisie où le pouvoir n’est plus entre les mains d’un seul homme. Mais partagé par une multitude d’hommes et de femmes qui en  tiennent chacun une portion. C’est cela d’ailleurs l’essence de cette union nationale autour de laquelle ils se sont réunis et qui se concrétisera par le gouvernement de même nom.

Il suffit d’ailleurs de feuilleter les photos, plus d’une vingtaine, publiées sur la page officielle de la présidence de la république sur la cérémonie de signature du document de synthèse sur les priorités du gouvernement d’union nationale pour se rendre compte de la diversité et de la richesse de la classe politique et de la société civile la plus représentative de la Tunisie post-révolution.

On y retrouve les signataires du document et leurs collaborateurs mais aussi tous ceux que le président a consultés sur son initiative dont les deux anciens ministres  de Ben Ali, Abderrahim Zouari et Fadhel Khélil ainsi que  le leader historique du parti Al-Joumhouri, Ahmed Néjib Chabbi, le député indépendant Mehdi Ben Gharbia, l’ancein bâtonnier Mohamed Fadhel Mahfoudh, le constitutionnaliste et ancien doyen de la faculté de droit de Tunis Sadok Belaid….

R.B.R.

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