Réunion de haut niveau sur la fin du SIDA : Les filles et les jeunes femmes vulnérables

Réunion de haut niveau sur la fin du SIDA : Les filles et les jeunes femmes vulnérables
 
 
 
En dépit des progrès substantiels accomplis depuis le début du XXIe siècle dans la réduction du nombre d’adultes infectés par le VIH, l’évolution est plus lente en ce qui concerne les adolescentes et les jeunes femmes. Selon les derniers chiffres (2014), les femmes âgées de 15 à 24 ans ont représenté 56 % du nombre total de nouvelles infections.
 
S’attaquer à l’exposition et la vulnérabilité élevées des adolescentes et des jeunes femmes au risque de VIH est une priorité, indique l’UNESCO lors de la réunion de haut niveau de l’Assemblée générale des Nations Unies sur la fin du SIDA qui se tient cette semaine au Siège de l’ONU, à New York (8-10 juin 2016).
 
La réunion, qui rassemble le Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies, Ban Ki-moon, des chefs d’État et de gouvernement, des ministres, des responsables de haut niveau, des personnes vivant avec le VIH et des représentants de la société civile et du secteur privé, vise à accélérer la réponse au VIH et à mettre le monde sur la voie de l’élimination de l’épidémie d’ici à 2030, dans le cadre des Objectifs de développement durable.
 
Lors de cette réunion, les États membres des Nations Unies doivent adopter une déclaration politique sur la fin du SIDA en vue d’accélérer le rythme des progrès et de fixer un ensemble de cibles assorties de délais.
 
Le chef de la Section de la santé et de l'éducation de l’UNESCO, Christopher Castle, a indiqué que les maladies liées au SIDA étaient la première cause mondiale de mortalité chez les femmes en âge de procréer, et la principale cause de mortalité chez les adolescents en Afrique.
 
« Comme l’indique le récent rapport du Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies sur l’épidémie de SIDA, les normes de sexospécificité qui perpétuent les inégalités continuent de prévaloir au sein de nombreuses sociétés, exposant ainsi les filles et les femmes à la discrimination et à la violence, et entraînant un plus grand risque de propagation du VIH », a-t-il dit.
 
Le rôle crucial de l’éducation sexuelle complète
 
« L’UNESCO est convaincue qu’une éducation sexuelle complète de qualité et adaptée à l’âge et à la culture des jeunes hommes et des jeunes femmes est essentielle pour renforcer l’égalité entre les sexes, prévenir les grossesses précoces et non désirées et réduire le risque de VIH. Elle est plus importante aujourd’hui que jamais, alors que les connaissances de base des jeunes sur le VIH stagnent depuis les 15 dernières années.
 
Nous espérons que la déclaration politique mettra clairement en évidence les liens positifs entre l’éducation sexuelle complète et la prévention du VIH, et qu’elle donnera l’occasion aux États membres des Nations Unies de réaffirmer leur engagement à lutter de manière globale contre le VIH, notamment par l’éducation ».
 
Cette question fera également l’objet d’une réunion préliminaire de jeunes leaders et d’organisations de la jeunesse telles que The PACT, avec le soutien de l’UNESCO, de l’UNFPA et d’ONUSIDA, durant laquelle les participants examineront les besoins et les priorités en matière d’éducation sexuelle complète.
Le coprésident et représentant de The PACT, Oliver Anene, a expliqué que la réunion préliminaire donnait aussi aux jeunes l’occasion de participer activement durant la conférence, d’éclairer les négociations et de contribuer à une déclaration politique forte qui tienne compte des besoins et des droits des jeunes.
« La réunion de haut niveau sur le SIDA offre une occasion unique de renouveler l’engagement politique indispensable pour s’assurer que les adolescents et les jeunes ne soient pas laissés pour compte dans la lutte contre le VIH », a-t-il dit.
 

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