Saïd Aïdi annonce la création de son nouveau mouvement « Bani Watani »

Moins d’un an après son éviction du gouvernement, l’ancien ministre de la Santé, Saïd Aïdi, a signé ce jeudi son retour sur la scène politique en annonçant au cours d’une réunion solennelle dans une salle des berges du Lac le lancement de son nouveau mouvement politique.

Baptisé « Béni Watani » un nom intraduisible en français, il évoque le chant de la cantatrice Oulaya sur un poème de Abdelmajid Ben Jeddou créé lors de la bataille de la libération de Bizerte en juillet 1961.

Ce nouveau parti centriste, a pour devise : crédibilité, citoyenneté, action, liberté et responsabilité. Son logo est représenté par un fruit, la grenade, contenant 24 graines de couleur rouge, la couleur du drapeau national rappelant les 24 gouvernorats de la Tunisie.

Tenant sa conférence de lancement en pleine guerre contre la corruption, Said El Aidi a tenu à apporter son plein soutien à l’action du gouvernement menée dans la lutte contre la malversation. « Nous y avons toujours appelé, souligne-t-il, nous nous y inscrivons totalement ».

Devant plusieurs dizaines d’adhérents et d’amis, il a en outre expliqué les raisons qui sont à l’origine de la constitution de ce mouvement « issu de la société civile ». On y reconnaîtra d’anciens conseillers qui avaient fait partie de son cabinet lors de ses passages au gouvernement, des militants de base rencontrés lors de la campagne électorale législative de 2014, sous la bannière de Nidaa Tounès, et des jeunes issus de différentes régions du pays.

Durant la conférence de presse, Saïd Aïdi a évoqué les sujets relatifs aux domaines de l’éducation, la santé, l’infrastructure, l’agriculture et les transports comme piliers principaux du nouveau parti. Il a également mentionné l’employabilité des jeunes, la moralisation de la vie politique, l’innovation, le patriotisme et la mise en place d’un nouveau pacte social.

L’ancien ministre a par ailleurs énoncé les défis sécuritaires auxquels fait face la Tunisie et a vivement salué « l’armée nationale, la garde nationale et les forces de l’ordre».

Saïd Aïdi a précisé que « son nouveau parti émerge du cœur de la société civile tunisienne et a pour objectif de construire l’avenir des générations futures. Ce sont les femmes tunisiennes courageuses qui l’ont encouragé à fonder son mouvement, a-t-il reconnu.

« Nous avons aujourd’hui pour ambition de valoriser l’éthique et la déontologie en politique. Avec Bani Watani, nous voulons sortir des stéréotypes actuels et tendre une main sincère à tous les Tunisiens qui partagent nos valeurs. Les trois grands défis du parti sont les sujets relatifs à l’eau, aux énergies renouvelables et à l’économie numérique au sein d’un Etat fort et juste ».