Sarkozy dans de beaux draps, et l’UMP s’insurge !

Sarkozy dans de beaux draps, et l’UMP s’insurge !

 

L’ancien Président français Nicolas Sarkozy, visé par une enquête pour trafic d’influence présumé et violation du secret d’instruction a été placé en garde à vue mardi à l’0ffice anti-corruption à Nanterre. Une première dans les annales.
 
Nicolas Sarkozy n’est pas le seul mis en garde à vue. Son avocat, Me Thierry Herzog, les magistrats, Gilbert Azibert et Patrick Sassoust sont aux arrêts depuis lundi.

La version des quatre personnalités sera confrontée par les juges qui détermineront si l’ancien Chef d’Etat a obtenu des informations auprès de Gilbert Azibert sur une décision de justice en échange de poste honorable dans la Principauté de Monaco.

Interrogé, la Déléguée générale de l’UMP, Valerie Debord, affirme que les Français "voient une forme d’instrumentalisation de la justice contre un homme". Elle souligne qu’"à chaque fois que Nicolas Sarkozy évoque son retour aux affaires, étonnamment, il est inquiété par une affaire de justice qui immédiatement fait pschitt".

Réplique de la gauche. Le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll, a commenté le sujet ce matin sur I>Télé. "La justice enquête, elle doit aller jusqu'au bout, Nicolas Sarkozy est un justiciable comme les autres", a-t-il déclaré. Il a également répondu aux accusations, à droite, d'une instrumentalisation de la justice et d'un acharnement contre M. Sarkozy : "Ceux qui font ça veulent  essayer de donner l'impression que c'est ailleurs que ça se passe."

Sur le même homme, la Cour de cassation devait se prononcer sur la saisie de ses agendas présidentiels, à laquelle ce dernier s'opposait. Ces agendas étaient susceptibles d'intéresser les juges enquêtant sur l'affaire de l'arbitrage Tapie. Puis, dans l'affaire Bettencourt, Nicolas Sarkozy avait été mis en examen par des juges bordelais avant de bénéficier d'un non lieu.

Autre suspicion qui pèse sur l'ancien chef d'Etat: le financement Libyen de sa campagne victorieuse de 2007 et celle de 2012 qui a dépassé le taux autorisé. Les policiers s'interrogent également sur la régularité des contrats conclus entre l'Elysée et neuf instituts de sondage sous son quinquennat.

Que risque-t-il ? est-il discrédité politiquement ?

Ne disposant d’aucune immunité juridique, N. Sarkozy sera entendu pendant 24 heures s’il le faut, éventuellement renouvelable une fois. Il pourra être relâché sans poursuites ou présenté à un juge d'instruction qui peut le mettre en examen.

Sinon, cette interpellation coïncide avec les rumeurs sur sa volonté de revenir dans l’arène politique, reprendre le commandement de l'UMP. Pour l’heure, rien ne dit que la carrière politique de l’ancien Président est brisée. Mais son nom cité dans plusieurs dossiers compliquerait son retour dans le sérail politique.

F.V.A.