Sarsar devant la commission parlementaire : Tout ça pour ça !

Sarsar devant la commission parlementaire : Tout ça pour ça !

 

Chafik Sarsar et ses deux collègues de l’ISIE ont été entendus ce mercredi après-midi par la commission parlementaire compétente qui les a convoqués pour venir s’expliquer sur leur décision-surprise annoncé à grand fracas mardi.

Alors que tout le monde se perdait en conjectures pour trouver des raisons à ce geste extrême, que même le Président de la République a évoqué lors de son adresse à la Nation, voilà qu’on découvre qu’il s’agit de vétilles puisque tout tournait autour d’un post publié par un haut cadre non élu de l’ISIE dans lequel il dénonce la fin de détachement de fonctionnaires auprès de l’Instance.

Certes on a appris que le nouveau trio choisi par l’ARP dans le cadre du renouvellement bisannuel compte un élément autour duquel des allégations de corruption ont été avancées mais si tel est le cas ce devrait être à la justice de trancher. Mais exagérer une question mineure et dire que la démission a été rendue nécessaire parce que l’on a porté atteinte aux «valeurs sur lesquelles se fonde la démocratie » sont des signes qui ne rassurent pas d’autant que de telles accusations graves viennent d’un haut responsable dont on a apprécié la pondération et la modération et qui a marqué de son empreinte les succès enregistrés par le processus démocratique.

Toute la presse internationale a placé mardi la démission de Chafik Sarsar et de ses collègues à la tête de ses journaux radio-télévisés et électroniques car il s’agit d’un événement majeur et chacun y est allé de son analyse certains comme le journal français de référence le Monde évoquant même que le geste était justifié par les auteurs pour ne pas « être témoins de fraudes ». Ce qui risque de porter du discrédit à l’un des rares acquis de la transition démocratique à savoir l’organisation d’élections libres, loyales et transparentes.

Après avoir jeté un gros caillou dans la mare déjà trouble Chafik Sarsar semble prêt à revenir sur sa décision si des garanties lui sont données (mais dans quel sens) car il s’est rendu compte de l’énormité de sa bourde.

Mais se rend-il compte qu’il a entaché l’Instance qu’il dirige durablement. On ne peut qu’être inquiét si en fin de compte on en arrive à dire : tout ça pour ça.

RBR

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