Secteur de la presse écrite: Les syndicats se rebiffent contre le gouvernement

Secteur de la presse écrite: Les syndicats se rebiffent contre le gouvernement
 
 
Dans un communiqué publié ce matin, la fédération tunisienne des directeurs de journaux, du syndicat national des journalistes tunisiens et de la fédération générale de l'information ont fait part de leurs inquiétudes face à la situation qui prévaut dans le secteur de la presse écrite et qui ne cesse de se dégrader ces derniers mois en raison des multitudes difficultés auxquelles il est confronté.
 
Les trois syndicats expriment d'autre part leur étonnement face au silence des parties concernées au sein du gouvernement qui n'a pas daigné réagir, préférant ignorer les demandes présentées à ce sujet.
 
Les organisations signataires de ce communiqué considèrent que ce silence ne traduit en rien la volonté de sauvegarder la pérennité du rôle de la presse écrite afin que celle-ci contribue par le rôle qui lui revient et efficacement à consolider l'édifice démocratique, à l'instar des pays développés et dans le cadre d'une information de qualité respectant la déontologie du métier, et s'engageant à soutenir un État civil et démocratique.
 
Tout en attirant l'attention sur les conséquences de ce genre de transgressions possibles sur le principe de l'indépendance et de la neutralité et des retombées sociales sur les employés du secteur, les trois organisations renouvellent toutefois leurs revendications qui consistent en :
 
-l'élaboration d'un arrêté spécifique concernant les abonnements aux journaux et périodiques et d'en élever le nombre, selon les revendications des syndicats à ce sujet, et ce, dans les plus brefs délais afin de l'appliquer dans les prévisions du prochain budget.
 
-La résolution du dossier de l'agence nationale de la publicité publique selon les accords conclus entre les parties concernées.
 
-La création d'une caisse spéciale pour la presse écrite afin de l'aider à développer ses capacités, de s'adapter aux nouvelles technologies et de pouvoir conserver les postes d'emploi.
 
Dans ce cadre, le syndicat tunisien des directeurs de journaux, le syndicat national des journalistes tunisiens et le syndicat général de l'information, tout en appelant à la satisfaction rapide de ces revendications, affirment leur engagement à les défendre par tous les moyens légaux.
 
 
Signé
Le président du SNDJ, Taïeb Zahar, président du SNJT,
Néji Bghouri, secrétaire général du SGI, Mohamed Saïdi