"Sihem Ben Sedrine a dépassé toutes les limites"

"Sihem Ben Sedrine a dépassé toutes les limites"

 

La présidente de l’Instance Vérité et dignité Sihem Ben Sedrine, ne décolère pas contre l’initiative du président de la République Béji Caid Essebsi. Elle a fait savoir son opposition au projet de loi organique portant sur la réconciliation dans le domaine financier et économique, déjà adopté en conseil des ministres et transmis à l’Assemblée des représentants du peuple(ARP) pour examen et adoption. Dans une conférence de presse organisée vendredi 31 juillet, en compagnie de « son porte parole » Khaled Krichi, Ben Sedrine a annoncé avoir saisi la commission de Venise qui relève du Conseil de l’Europe, pour demander son avis sur le projet présidentiel.

Ses déclarations et sa menace de « démission collective » qu’elle a démentie, n’ont pas été du goût de Zouheir Makhlouf membre de la dite instance et il l’a fait savoir dans une déclaration rapportée par le journal la Presse de mardi 04 août. Selon lui, Sihem Ben Sedrine et Khaled Krichi cherchent par leurs déclarations incendiaires et la surenchère à laquelle ils se livrent contre le gouvernement et la présidence de la République à torpiller le processus de la justice transitionnelle ». Et d’ajouter, «  en menaçant d’une démission collective de la part des membres de l’instance au cas où le projet de loi organique sera adopté, Sihem Ben Sedrine dépasse toutes les limites ».

Il reconnait que le projet de la présidence de la République « est bien plus profitable au pays que le mécanisme prévu dans la loi portant création de l’Instance vérité et dignité. » Pour lui,  le u projet de Caid Essebsi prévoit des dédommagements majorés de 5% à l’Etat qui seront payés par les hommes d’affaires, alors que cela ne figure pas dans la loi de l’IVD.

Après la démission de Khemaies Chammari, Noura Borsali et Azzouz Chaouali, la menace d’un autre membre Mohamed Ayadi de claquer la porte, voilà que Zouheir Makhlouf s’insurge contre la présidente de l’IVD, de plus en plus contestée et esseulée. Les démissionnaires refusent toujours de parler et d’expliquer les raisons de leur démission. Mais d’aucuns pensent que les jours de Sihem à la tête de l'IVD sont dores et déjà comptés.