Slim Riahi-UPL : démission ou pas démission ?

La nouvelle a fait l’effet d’une bombe. Slim Riahi a démissionné de la présidence de l’UPL, le parti qu’il a fondé en mai 2011. Des sources informées ont donné la nouvelle ce mercredi en précisant que Riahi compte rejoindre un autre parti. En début d’après midi, on dément cette probabilité en disant que le président démissionnaire n’envisage pas d’aller ailleurs et qu’il est même content qu’il laisse un parti fort comptant un groupe parlementaire dont l’effectif est honorable.

En début de soirée patatras. Samira Chaouchi porte parole du parti sort sur Mosaïque fm pour démentir catégoriquement la démission ou toute intention de démission de Slim Riahi. Mais elle confirme que le parti est en pleine réorganisation et restructuration. Ce qu’elle appelle « le réaménagement de la maison de l’intérieur ». C’est à cette tâche que Slim Riahi s’attelle actuellement a-t-elle souligné pour écarter toue velléité de départ du président du parti.

L’on sait que depuis la formation du gouvernement Youssef Chahed dont son parti a été finalement exclu à la dernière minute même s’il a dû proclamer à la dernière minute son soutien à la nouvelle équipe Slim Riahi était remonté et amer envers le chef du gouvernement. En même temps, sa gestion de la participation de l’UPL au gouvernement où on lui a prêté l’intention de prendre un grand ministère est contestée au sein du parti par certains ténors qui s’estimaient en droit de remplir des fonctions ministérielles.

Sont-ce toutes ces conditions qui auraient amené Slim Riahi à vouloir jeter l’éponge. Mais comme le parti n’a pas organisé son congrès, le départ de son fondateur pourrait signifier le sabordage pur et simple de la formation. Est-ce la crainte de ce naufrage qui l’aurait résolu à demeurer en place. Mais jusqu’à quand ? L’UPL a-t-elle un avenir si son fondateur la quitte ? On peut en douter tant ce parti est lié à son chef qui est en même temps son unique argentier.

Pour mémoire Slim Riahi a été candidat à l’élection présidentielle de 2014 où il a obtenu 5,5% des voix et termine cinquième. Au second tour, il annonce rapidement son ralliement à Béji Caïd Essebsi. L’UPL obtient pour sa part 16 élus à l’ARP dont onze seulement sont demeurés dans son groupe parlementaire.

R.B.R.