Sophien Bennaceur annonce la création de l’Institut des politiques publiques

Sophien Bennaceur annonce la création de l’Institut des politiques publiques

 

Les initiatives se multiplient en Tunisie avec la formation de nouveaux partis politiques ou de ce qu’on appelle, désormais, les cercles d’étude et de réflexion, communément connus sous l’appellation de Think Tank.

Sophien Bennaceur est de ceux-là. Né à Ezzahra en 1961, il décide, à l’âge de 22 ans (1983), d’aller vivre aux Etats-Unis d’Amérique plein de rêves tunisiens et d’ambitions américaines. Et là, il s’est construit lui-même, connaissant, certes, quelques échecs, mais enregistrant plusieurs succès.

Après avoir été formé et encadré au Programme de développement de leadership, il a roulé sa bosse à des postes de responsabilité et de décision, parfois même comme « number one », dans de grandes entreprises dont notamment en tant qu’Assistant Vice Président à American Express, Assistant Vice Président à First American Bank, Directeur de MIS-Ceridian, CIO-SAP, Président Directeur General à Pegasus Consulting, Vice Président exécutif à Alliance Consulting et COO-Intelligroup.

Sophien Bannaceur est devenu un expert dans la construction de sociétés mondiales, de conseil en gestion qui ont fourni des services consultatifs aux entreprises de Wall Street comme  American International Group, JPMorgan Chase, Moody’s, Barclays Capital, Royal Bank of Scotland, Bank of America-Merrill Lynch et le New York Stock Exchange.

En l’an 2000, il a décidé de créer un Bureau de conseil en système financier à Wall Street, spécialisé en gouvernance, en gestion des banques et compagnies d’assurance.

En 2012, un an après la Révolution en Tunisie, il a voulu aider son pays et contribuer à la transition démocratique et économique en créant un lobby tuniso-américain afin de faire entendre la voix de la Tunisie auprès des décideurs américains en leur présentant des textes législatifs t des mécanismes pour impulser les investissements

M. Bennaceur est convaincu que beaucoup de choses ont été réalisées, mais qu’il est temps, aussi, de réviser certains faits tout en se libérant des anciens complexes. Mais il faut, auparavant, établir un diagnostic et faire des constats.

Il estime que le système politique est en crise dans le sens où ce n’est pas normal qu’il y ait plus de 200 partis politiques et deux organisations nationales politisées, ce qui entraîne l’absence d’une majorité claire malgré l’émergence de 2 formations distinctes : Ennahdha et-Machrou3 Tounès.

Un temps de réflexion en 2016 a permis à Sophien Bennaceur de se rendre compte que la transition démocratique et la liberté, sous toutes ses formes, sont menacées, d’où la nécessité de réformer le pouvoir judiciaire, de revoir le système électoral de façon à obtenir un régime présidentiel équilibré permettant au chef de l’Etat d’être le véritable chef de l’exécutif.

Sur le plan économique, M. Bennaceur trouve que le pays traverse une vraie crise structurelle, avec à l’horizon 2020, plus d’un million de chômeurs, ce qui constitue un grand danger public, et plus d’un million de retraités, ce qui constitue un affaiblissement dramatique des caisses sociales. Résultat de cette crise : un manque de consommation, donc un manque de croissance.

Et comme la principale richesse de la Tunisie réside dans ses ressources humaines, Sophien Bennaceur est persuadé de la nécessité absolue d’entreprendre une véritable mise à niveau du capital humain et de valoriser la formation professionnelle.

Ainsi, après mûre réflexion et au vu de tout ce qui précède, il a décidé la création d’un Institut des politiques publiques composé de cadres tunisiens qui va axer sur la recherche de solutions pratiques au profit des institutions de l’Etat qui doivent avoir une meilleure visibilité face aux instances internationales.

Votre commentaire