Souk Al-Ahad : Quand un cimetière divise les vivants et les met les uns contre les autres

Souk Al-Ahad : Quand  un cimetière divise les vivants et  les met les uns contre les autres

 

Souk Al-Ahad était une paisible petite ville du Sud Tunisien. Une oasis de la région de Nefzaoua sur l’axe Tozeur-Kébili. Elle est à 15 km de cette dernière ville, siège du  gouvernorat auquel elle est rattachée administrativement. Elle l’était car cette commune de vingt mille habitants ne cesse de faire parler d’elle. En septembre 2012 en décembre 2014 et en janvier 2016, cette localité a été à la une des journaux du fait d’affrontements, de heurts quand ce n’est pas au sujet de  tentatives  d’incendier  le poste de la garde nationale.

 Ces derniers jours, c’est un autre problème qui vient perturber cette oasis qui aurait dû être calme. Cette fois c’est un cimetière qui  ravive les querelles entre les vivants. C’est un  différend foncier concernant le terrain sur lequel  les habitants de la localité de Zaouiet el Anes veulent construire un cimetière qui met le feu aux poudres. Les habitants de Bechri la localité voisine, qui revendiquent ce lot de terrain, ne veulent pas s’en dessaisir pour que leurs voisins y enterrent leurs morts.

Les affrontements au cours desquels les armes à feu ont été utilisées font 35 blessés,  15 ont été retenus en observation à l’hôpital local alors que les autres, les plus atteints ont été transportés à l’hôpital régional de Kébili. Parmi les blessés certains ont été atteints par chevrotine. Les forces de l’ordre ont dû utiliser des bombes de gaz lacrymogène pour séparer les belligérants.

Ainsi va la vie dans cette Tunisie post-révolution où les vivants s’affrontent avec une extrême violence perturbant le repos éternel des morts.

R.B.R.

 

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