Taoufik Baccar descend l’ancien premier ministre Mohammed Ben Hamida… Ghannouchi

Taoufik Baccar descend l’ancien premier ministre Mohammed Ben Hamida… Ghannouchi

 

L’ancien gouverneur de la Banque centrale Taoufik Baccar tire à boulets rouges sur l’ancien premier ministre Mohammed Ghannouchi et le rend responsable de la décrépitude de l’autorité de l’Etat. Premier ministre de Ben Ali de novembre 1999 jusqu’à la chute du régime en janvier 2014, Ghannouchi a eu à gérer la difficile période transition,  mais il a fait preuve d’une faiblesse manifeste allant même jusqu’à donner ses collègues en pâture. Pour sauver sa tête dit-on.

Taoufik Baccar qui a eu à souffrir de poursuites judicaires et de l’inquisition des néorévolutionnaires, comme la plupart des anciens membres du gouvernement de Ben Ali, n’a vu l’interdiction de voyage levée que ces dernières semaines. « Il y deux choses », écrit-il dans un statut publié sur sa page Facebook, « que je n'ai jamais pu faire: retourner la veste ou taper sur un collègue ». Et pourtant, cette fois-ci, il s’est « permis » de le faire en tapant fort sur celui qui « a fait tellement de tort à ce pays. Ce personnage est doublement responsable : avant le 14 janvier 2011 il disait qu'il n'assumait aucune responsabilité auparavant alors qu'il était incapable de soutenir ses collègues ou de les protéger quand ils prennent des positions non conformes. Il était président de la CAREPP qui décidait de toutes les opérations de privatisation et également président de la commission supérieure des investissements et les avantages consentis étaient de son ressort. Apres janvier 2011 c'est avec lui que la dignité de l'Etat a commencé à être bafouée lorsqu'il a pleurniché a la télévision ou lorsqu'il a quitté son bureau à la Kasbah devant les manifestations pour élire domicile à la présidence de la République ».

Baccar continue dans ses critiques, en comparant le comportement de Mohaamed Ghannouchi à celui de son collègue libanais  « Foued Sanioura ancien chef de gouvernement du Liban qui a vaqué à son bureau plusieurs mois durant malgré la présence de milliers de manifestants devant le palais Essaraya ». Il le rend, également,  « responsable de l'amnistie générale de 2011 dont le pays paie aujourd'hui le prix en termes d'attaques terroristes ».

Enfin, il a rappelé comment Mohammed Ghannouchi, nommé pour la première fois secrétaire d’état par le président Habib Bourguiba, a du changer de nom pour se faire appeler Mohammed Ben Hamida, afin d’éviter tout lien possible  avec le chef du Mouvement islamiste à l’époque Rached Ghannouchi, alors en prison, « tout en faisant tout pour faire oublier peu à peu le dernier nom et se faire accepter et cela se passe de tout commentaire ».

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