Tourisme : Les Russes sauvent un secteur qui peine à se relever

Tourisme : Les Russes sauvent un secteur qui peine à se relever

Au mois de mai 2016, la ministre de tourisme Selma Elloumi avait promis plus de cinq millions de touristes pour 2016. Une « promesse » trop optimiste puisqu’à la fin de l'été, on ne compte que 3.7 millions d’entrées. Selon les statistiques de l’ONTT le nombre de nuitées atteint les 12 millions, en baisse de 3,9 % par rapport à 2015 et un peu plus de la moitié de 2014 au cours de laquelle 20 millions de nuitées ont été recensées.

En plus des clients « fidèles », les Algériens et les Libyens, les Russes ont volé au secours d’un secteur frappé au cœur par deux attentats terroristes, au Bardo en mars 2015 et à Sousse en juin de la même année, qui ont fait une soixantaine de victimes parmi les touristes dont une trentaine de britanniques. Ils sont plus de 400 000 à avoir opté pour les plages de Sousse, Djerba ou Hammamet depuis le 1er janvier 2016. Soit une hausse d’environ 800 % par rapport à 2015.

Après les Algériens(987.000) et les Libyens(654.000), ils représentent le plus important contingent de vacanciers.

Par contre, les Européens continuent de bouder notre pays. Les Anglais ne sont que 14 000 à avoir passé leurs vacances en Tunisie contre 200.000 l’année précédente. L’attaque meurtrière contre l'hôtel Riu Mahraba le 26 juin 2015 qui a coûté la vie à une trentaine de touristes britanniques a eu un effet dévastateur sur la destination Tunisie.

Pour remédier à cette situation catastrophique, une stratégie de conquête de la Russie a été mise en place ponctuée par une visite d’une très importante délégation des agences de voyages et tour-opérateurs russes en début d'année à Djerba. Le résultat ne s’est pas fait attendre. Des centaines de milliers de citoyens slaves ont permis aux hôtels tunisiens de fonctionner pratiquement à plein, avec des tarifs en all inclusive qui défient toute concurrence.

Et même si les retombées financières ne sont pas conséquentes, leur arrivée a permis de sauver, du moins en partie, un secteur qui peine à se relever.

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