Tunisair Express à pas de tortue: Plus de 6 heures de retard pour les vols Tunis-Tozeur, Tozeur-Tunis

Tunisair Express à pas de tortue: Plus de 6 heures de retard pour les vols Tunis-Tozeur, Tozeur-Tunis
 
 
Partout dans le monde, les compagnies d'aviation civile ont la réputation d'être la vitrine et l'image d'un pays. Censées donner le bon exemple aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur du pays, nombre de compagnies ne lésinent pas sur les moyens pour soigner leur prestation et leur image.
 
Ces qualités semblent être désormais le cadet des soucis de notre compagnie nationale Tunisair et de sa filiale Tunisair Express. Ainsi, depuis la révolution, Tunisair ne cesse de renvoyer au monde entier la triste image d'une compagnie "tiers-mondiste" qui se moque comme d'une guigne du confort de ses passagers. 
 
Retards dépassant toute imagination, vols des bagages, pertes ou retard de leur acheminement, files d'attente interminables devant les guichets, services médiocres avec de longs mois d'absence de catering....Tels sont quelques-uns des manquements qui caractérisent le quotidien des voyageurs fatigués à la mine patibulaire. Des manquements que personne ne veut corriger semble-t-il.
 
Désormais tristement célèbre pour ses retards répétitifs enregistrés au niveau de ses vols internationaux ou nationnaux, Tunisair et sa filiale Tunisair Express (pour qui la ponctualité est un vain mot) ne cessent de donner du tournis à leurs passagers qui sont obligés, à chaque fois, de souffrir le martyre le temps d'un vol. 
 
Le tout dernier exemple de ce manque de ponctualité remonte à seulement dimanche 27 mars où des passagers des vol Tunis-Tozeur et Tozeur-Tunis à bord de Tunisair Express ont connu une mésaventure qu'ils ne sont pas près d'oublier.
 
Arrivés à l'aéroport de Tozeur entre 14h et 14h15 pour un vol vers Tunis prévu à 16h15, les passagers remarquèrent déjà que leur nombre (qui dépassait de loin les 70) était carrément en-deçà de ce que peut contenir un avion ATR de Tunisair Express.
 
Après avoir terminé les formalités d’enregistrement, l'on annonce vers 15 heures aux passagers au micro que le vol vers Tunis a été retardé à 18h30. Ce qui n'est plus une surprise, d'autant que les passagers sont désormais habitués aux retards.
 
En revenant aux environs de 18h, c’est le silence total. Il n'y avait personne sur qui compter et qui pouvait clairement donner des renseignements sur le vol. Les pauvres employés de l’aéroport finiront par reconnaître que l'avion qui devait venir de Tunis vers Tozeur, dont le départ était prévu initialement à 14H15, et qui devait ramener par la suite les passagers de Tozeur à Tunis, n’a même pas décollé faute d’avion.
 
Renseignements pris, il s'est avéré que Tunisair Express n’avait même pas d’avion disponible pour assurer les vols Tunis-Tozeur puis Tozeur-Tunis dans l’après-midi du dimanche. Ce qui l'a amené à négocier la location d’un avion de Nouvelair pour assurer la desserte, alors que les passagers dans les deux sens étaient bloqués à l'aéroport de Tunis-Carthage et à celui de Tozeur-Nafta. 
 
Finalement, c’est l'option qui fut adoptée. L’avion de Nouvelair qui a été loué semble-t-il en urgence a quitté sa base à Monastir, peu avant 20h, à destination de Tunis-Carthage. Il embarqua les passagers du vol Tunis-Tozeur de Tunis Express vers 20 h 36 (pour un vol prévu à 14h15 ) soit plus de six heures de retard, pour arriver à Tozeur vers 21h 20 au lieu de 15h15.
 
Après avoir déposé les passagers venant de Tunis, l'avion de type Airbus A 320 décolle avec les passagers de Tozeur vers 22h15 pour arriver à Tunis vers 23h, soit avec 6 heures de retard. Six longues heures durant lesquelles les passagers dans les deux sens étaient livrés à eux-mêmes. Pas un mot d'excuse, ni même une simple bouteille d’eau pour se désaltérer.
 
Le comble, c’est que la majorité des passagers, soucieux de la mauvaise passe que traverse notre tourisme, avaient décidé, à travers ce genre de vols, d’encourager le tourisme intérieur. Mais malheureusement ils ont été récompensés de la sorte  à travers cette mésaventure inoubliable, particulièrement pour les enfants pris en otage par la compagnie durant de nombreuses heures. Des enfants carrément lessivés censés reprendre la route des écoles le lendemain.
 
Pire encore, certains de nos compatriotes en partance vers l'étranger et quelques rares touristes qui revenaient de Tozeur ont dû rater leurs correspondances au départ de Tunis-Carthage, sans trouver personne à leur arrivé tardive le soir à Tunis pour les orienter ou les aider.
 
Réputée jadis pour sa ponctualité et son sérieux, la compagnie aérienne, malgré l’augmentation de ses effectifs et ses plans de relance, continue à traîner des boulets. La compagnie a beau se fendre de communiqués, d'opérations marketing et crier à qui veut l'entendre qu'elle se porte désormais très bien, les dysfonctionnements sont toujours là, palpables et visibles à l’œil nu et la vraie restructuration est désormais vitale s'il y a une réelle volonté de sauver notre Gazelle Nationale.
 
  

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