Un sommet arabo-islamique-américain contre l’Iran et le terrorisme

 Un sommet arabo-islamique-américain  contre l’Iran et le terrorisme

 

Une cinquantaine de hauts représentants de pays musulmans dont 37 Chefs d’Etat et de Gouvernement ont pris part au Sommet arabo-islamique américain convoqué par le Roi Salmane d’Arabie Saoudite à l’occasion de la visite du Président américain Donald Trump qui a consacré au Royaume Wahhabite son premier déplacement à l’étranger depuis son investiture le 20 janvier dernier.

Dans son discours, le Chef d’Etat américain s’est dit porteur d'un message « d'amitié, d'espoir et d'amour ». Il a exhorté les pays musulmans à n'offrir aucun « refuge aux terroristes » et a annoncé un accord avec les pays du Golfe pour lutter contre le financement du « terrorisme ». « Il s'agit d'une bataille entre des criminels barbares qui cherchent à éradiquer la vie humaine et des gens bien de toutes les confessions qui cherchent à la protéger", a-t-il déclaré. Invitant les pays arabes à compter avant tout sur eux-mêmes, il a estimé que "les nations du Proche-Orient ne peuvent attendre que la puissance américaine écrase cet ennemi à leur place. »

« Nous ne sommes pas ici pour donner des leçons, nous ne sommes pas ici pour dire aux gens comment ils doivent vivre, ce qu'ils doivent faire, qui ils doivent être ou comment prier. » Mais, a souligné Donald Trump, « nous ne pouvons vaincre ce mal que si les forces du bien sont unies et fortes. » Cette bataille, a ajouté le président américain, suppose de « se confronter avec honnêteté à la crise de l'extrémisme islamiste et aux groupes terroristes islamistes qui s'en inspirent. »

Enfin, Donald Trump a appelé tous les pays à « isoler » l'Iran. « En attendant que le régime iranien montre sa volonté d'être un partenaire dans la paix, toutes les nations dotées d'un sens des responsabilités doivent travailler ensemble pour l'isoler », a-t-il dit en accusant la République islamique d'attiser « les feux du conflit sectaire et du terrorisme. »

Cette déclaration anti-Iran fait écho à des propos du Souverain saoudien qui a qualifié le régime de l’Iran de « tête de pont » du terrorisme international depuis la révolution de Khomeiny et jusqu’à aujourd’hui. Il a ajouté « depuis 300 ans dans cet Etat nous n’avons connu ni terrorisme ni extrémisme jusqu’à ce que survienne la révolution de Khomeiny en 1979 ».

il a souligné que « l’Iran a refusé les initiatives de bon voisinage avancées par nos Etats par bonne volonté et les a accueillies par des convoitises expansionnistes et des agissements criminels et par l’ingérence dans les affaires intérieures des autres Etats faisant fi de la loi internationale en contradiction avec les principes de bon voisinage, de coexistence et de respect mutuel ». « Le régime iranien a cru que notre mutisme est de la faiblesse et que notre sagesse équivaut à une reconsidération de nos positions » a-t-il dit avant de déclarer que « désormais la coupe est pleine suite aux comportements agressifs et aux immixtions (de l’Iran) comme on a pu le constater au Yémen et dans d’autres pays de la région ».

Le roi a néanmoins affirmé que le peuple iranien bénéficie auprès de lui de la considération et du respect car « nous ne faisons pas assumer par un peuple les crimes de son régime. »

Seuls le Roi de Jordanie, le président égyptien, l’Emir du Koweït, le président d’Indonésie et le Premier ministre de Malaisie ont pu s’adresser à ce Sommet qui a dû être écourté pour permettre au Souverain saoudien et à son hôte américain de partir pour inaugurer le centre international de lutte contre le terrorisme dont la création a été annoncée à cette occasion.

Une déclaration de Riyad devait être publiée au terme de ce sommet.

Votre commentaire