Un superman pour le gouvernorat de Ben Arous ?!

 Un superman pour le gouvernorat de Ben Arous ?!

L’émission diffusée samedi soir sur la chaîne « Al Janoubia » a illustré à merveille la situation catastrophique des banlieues sud de Tunis et particulièrement celles d’Hammam-lif et d’Ezzahra.

Les reportages sur la pollution des plages par les eaux contaminées déversées par les embouchures de l’ONAS en pleine mer et celui consacré au Palais Beylical  devenu une « Oukala » en ruines ont choqué les téléspectateurs.

Deux témoignages de citoyens, qui ont parlé durant l’émission, ont été très percutants pour résumer les raisons de la situation.

Le premier est revenu sur la genèse de la décadence en rappelant que Bourguiba n’a pas pardonné à Hammam-Lif d’être la ville des Beys et c’est pour cela qu’il l’a marginalisée et transformée en ville populaire.

La seconde a insisté à rappeler que les actuelles autorités n’ont rien fait pour améliorer la situation. Pire encore, ils ont continué dans cette politique de marginalisation.

L’interviewé s’est montré très ironique en rappelant qu’il ne restait à l’actuel gouverneur de Ben Arous que de présider la République !!

Elle faisait ainsi allusion à cette décision unique dans les annales qui a aggravé la situation des banlieues sud et qui consiste à ce que le gouverneur préside les mairies d’Hammam-Lif, d’Ezzahra, de Boumhel et de Mornag en même temps.

 

 

Cette décision a été prise, rappelons-le, par le gouverneur Abdelatif Missaoui qui s’est autoproclamé Maire des quatre villes en parallèle en attendant les élections.
 
Reste que même Superman ne peut pas assumer de pareilles responsabilités en même temps et ne pourra pas résoudre les problèmes cumulés des villes d’Hammam-Lif, d’Ezzahra, de Boumhel et de Mornag.

Ceci sans parler du fait que le gouverneur a d’autres tâches beaucoup plus importantes au niveau régional. Ce qui explique d’ailleurs ce vide au niveau de la gestion quotidienne de ces villes qui a empiré leur situation et qui a amplifié la colère des citoyens dépités de voir les autorités continuer à gérer les affaires de leurs villes avec une passivité aussi étonnante.