Une famille libyo-irlandaise blâme Dublin pour l’amputation de la jambe de son fils évacué sur la Tunisie

Une  famille libyo-irlandaise blâme Dublin pour l’amputation de la jambe de son fils évacué sur la Tunisie

Abdulraheem Duibi, 23 ans né et élevé à Dublin d’un père libyen et d’une mère irlandaise a été victime le 4 mars dernier de blessures graves à Tripoli où sa famille vivait depuis six ans. La voiture où il a pris place a été détournéE de son chemin par les membres d’une milice locale. Des balles l’ont atteint aux jambes et il a perdu beaucoup de sang.
Selon le journal Irish Times, le jeune homme a été évacué sur Tunis où sa famille a réussi à le récupérer le lendemain. Mais comme son état s’est détérioré, ses parents ont demandé l’aide du ministère irlandais des Affaires étrangères pour son transfert en Irlande par un avion-ambulance, mais on a refusé d’accéder à leur requête en avançant qu’il n’y avait pas de budget pour le financement de cette évacuation sanitaire.

Ses parents, Patricia Fitzpatrick et Khairi Duibi, ont critiqué le ministère irlandais des Affaires étrangères, affirmant que le retard dans son évacuation a entraîné la perte de son pied par amputation.
Ce sont les amis et proches de la famille qui ont levé les fonds de l’ordre de 22 000 € pour l’évacuation aérienne. Après 18 jours à Tunis le jeune Duibi a été transporté en Irlande. L’équipe médicale à l’hôpital Galway l’a pris en charge, néanmoins, elle n’a pas été en mesure de sauver son pied droit en raison de la gravité des blessures, toujours selon le site du journal irlandais.

Le professeur Sherif Sultan, chirurgien à l’hôpital universitaire de Galway, a dit au journal que le jeune Duibi «aurait encore ses deux jambes aujourd’hui» s’il avait été évacué et traité médicalement dans l’immédiat après sa blessure.
A aucun moment le journal ne met en cause le système sanitaire tunisien. Mais le fait qu’il soit resté 18 jours sans être traité convenablement -c’est ce que laissent entendre les déclarations du chirurgien et de la famille- mérite des réponses des médecins Tunisiens qui l’ont pris en charge.

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