Victoire de l’AKP en Turquie: Les Nahdhaouis reprennent du poil de la bête

Victoire de l’AKP en Turquie: Les Nahdhaouis reprennent du poil de la bête
 
 
La victoire du parti islamo-conservateur l’AKP, le Parti de la justice et du développement du président Recep Tayyip Erdogan aux récentes élections législatives turques et son corollaire, l’obtention de la majorité absolue au parlement, semble donner des ailes aux nahdhaouis. 
 
Leur gourou, le président du parti Ennahdha, Rached Ghannouchi, était parmi les premiers à féliciter le président turc, Tayyip Recep Erdogan et son  Premier-ministre, Ahmet Davutoglu, lors d’un entretien téléphonique effectué lors de l’annonce des résultats, dans la soirée du dimanche 1er novembre 2015.
 
Commentant cette victoire, Rached Ghannaouchi , a relevé que « cette victoire représente la victoire de la démocratie dans la région, et la victoire du projet de l’expansion économique élaboré par le parti d’Erdogan ».
 
Les nahdhaouis  demeurent  extranationaux 
 
Décryptage : les nahdhaouisdemeurent attachés à la mouvance islamique internationale et à des desseins apatrides et extra-nationaux , c’est-à-dire à des objectifs islamistes djihadistes –daechistes- terroristes. 
 
Avec cette victoire, les nahdhaouis, qui ont été à l’origine de l’émergence du terrorisme et de la récession économique en Tunisie,  commencent à reprendre du poil de la bête, forts en cela de l’appui que pourrait leur apporter le président Erdogan qui a toujours rêve de la reconstruction  de l’empire ottoman.
 
D’ailleurs, grisés par cette victoire, Rached Ghannouchi ne s’est pas contenté de communiqués de félicitations protocolaires, il a pris la décision de faire le déplacement à Istambul,  pour féliciter de vive voix « le Sultan Erdogan ». 
 
 Accompagné par ses deux fils spirituels, Lotfi Zitoun et son gendre Rafik Abdessalem, Rached Ghannouchi a rencontré Erdogan et s’est permis le luxe d’effectuer avec le chef d’Etat turc la prière du vendredi (6 novembre 2015). 
 
A l’issue de la prière le gourou nahdhaoui a fait une déclaration qui dit long sur les intentions de son parti. Il a appelé le président turc « à poursuivre son soutien à la Tunisie travers l’encouragement des investissements turcs ». 
 
Ennhadha croit en la Turquie qui soutient Daech
 
La question qui se pose dès lors : de quels types d’investissements Rached  Ghannouchi parle d’autant plus que la Turquie, tout autant que son autre allié, Qatar sont connus pour leur investissement géostratégique dans le terrorisme que représente le mouvement terroriste Daech. Un mouvement qui serait selon le chef du gouvernement Habib Essid  à Sobrata en Libye, c’est-à-dire à 70 km de la frontière tunisienne. 
 
Il est clair qu’avec « cette  victoire » de l’AKP aux législatives, les nahdhaouis, commencent à reprendre du poil de la bête et à croire une nouvelle fois à leurs chances d’accéder de nouveau au pouvoir et de remporter les prochaines municipales. A cette fin, ils peuvent compter  sur la scission du premier parti de Tunisie , Nidaa Tounès, et particulièrement sur l’aile islamiste de ce parti dont un des meneurs, en l’occurrence  Hafedh Caïd Essebsi, avait rencontré le 12 aoûtt dernier, à Ankara, le président turc, Recep Tayyip Erdogan. La menace est hélas réelle.
 
Erdogan aurait falsifié les élections 
 
Un mot enfin sur la victoire du parti AKP. Celle-ci ne serait pas aussi convaincante. Plusieurs parties doutent de sa transparence. Selon une information rapportée par le site Akher Khabar, l’Institut de l’entreprise américaine pour la recherche sur les politiques publiques, un think tank spécialisé dans la défense des libertés fondamentales, estime qu’Erdogan a falsifié les récentes élections législatives et cite deux indices. 
 
 Le premier porte sur l’inscription des partisans de l’AKP sur plusieurs listes électorales ce qui de nature gonfle artificiellement frauduleusement les chances de ce parti. Le second concerne le Conseil supérieur turc des élections qui ne serait pas selon l’institut américain indépendant. 
 
Finalement, l’heure est désormais à la vigilance dans la mesure où les islamistes, connus pour avancer toujours cachés, risquent de nous tromper encore une fois. Cela pour dire qu’il y a péril en la demeure. 
KIM 
 

Votre commentaire