Violence dans le sport: Le ministère déterminé à éradiquer le fléau

Violence dans le sport: Le ministère déterminé à éradiquer le fléau
Face à la montée du fléau de la violence qui n’a cessé de prendre de l’ampleur depuis le début de la révolution et devant les derniers dépassements intolérables qui nuisent non seulement à l’image du sport tunisien, mais aussi à l’image du pays, le Ministre des Sports, Maher Ben Dhia, a finalement décidé de prendre le taureau par les cornes et de réagir d’une manière forte.
 
Convaincu que les choses ne peuvent plus continuer et que les dépassements dans les stades peuvent même devenir une menace pour la stabilité du pays, le ministre a convoqué les divers intervenants dans l’environnement sportif à une réunion d’urgence dans la matinée de ce mercredi 23 décembre 2015.
 
Président du comité olympique tunisien, Président des fédérations sportives, présidents ou représentants des clubs, représentants des arbitres, représentants des ministères de l’intérieur et de la justice et bien évidemment les médias étaient présents lors de ce rendez-vous.
 
Cependant c’est la qualité des représentants qui a surpris le plus, puisque sur les seize clubs de  la ligue 1 de football, seuls trois étaient représentés par leurs présidents, alors que cinq autres seulement ont envoyé leurs vice-présidents, tandis que tous les autres ont brillé par leur absence.
 
Autre absence de taille, celle du président de la FTF Wadï El Jarry qui bien que son instance soit à l’origine de tous les maux du football tunisien, a osé sécher une réunion de cette importance.
 
Bien que certains aient essayé de justifier son absence par ses engagements à l’étranger, la position de la FTF qui se sent plus que jamais superpuissante et au-dessus de la loi a été indiscutablement prouvée par la qualité du représentant de seconde zone, envoyé à cette réunion.
 
Voulant prouver qu’il maitrise encore la situation, Maher Ben Dhia a annoncé dès le départ que son ministère ne va plus tolérer aucun dépassement et mettra fin aux agissements de ceux qui n’hésitent pas à menacer la sécurité du pays et des Tunisiens rappelant que dans le cas de d’une catastrophe, on réclamera souvent la tête du ministre, premier responsable du sport, alors qu’en réalité la responsabilité incombe aux autres intervenants  (responsables des fédérations, des clubs, joueurs, arbitres ou encore supporters ).
 
En outre, le ministre a tenu à rappeler que le ministère reste toujours au-dessus de toutes les parties et qu’aucun fautif ne pourra désormais se cacher devant cette soi-disant immunité électorale pour agir à sa guise et selon ses intérêts.
 
Plus direct, le président du comité national olympique, Mehrez Boussayene, a demandé l’intervention du ministère pour dissoudre tout bureau fédéral qui enfreindrait les lois en vigueur, rappelant que l’autorité de tutelle dispose de toutes les prérogatives pour prendre de telles décisions, insistant comme de nombreux autres intervenants d’ailleurs que le système des élections des bureaux fédéraux et des bureaux directeurs des clubs n’a pas été toujours efficace puisqu’il a ramené des gens irresponsables ou incapables qui nuisent au sport.
 
Boussayene a conclu son intervention en insistant sur le fait que trop de démocratie tue parfois la démocratie. Ne voulant pas retarder l’annonce des mesures urgentes pour éradiquer la violence, Ben Dhia a annoncé à la fin de cette réunion dix décisions dont l’application des lois, la radiation à vie de tout joueur, responsable ou arbitre qui serait à l’origine d’actes de violence, la dissolution des bureaux des clubs fautifs…..
 
Espérons seulement qu’il y aura une réelle volonté d’appliquer ces mesures de la même manièré sur tous les fautifs quelles que soient leurs couleurs et leurs origines, car c’est le seul moyen d’éradiquer la violence.
M. A.

 

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