W.Bouchammaoui appelle à la gestion consensuelle des conflits sociaux

W.Bouchammaoui appelle à la gestion consensuelle des conflits sociaux

 

Dans une interview publiée dans le journal la Presse de jeudi 16 juillet, la présidente de l4UTICA Wided Bouchemmaoui est revenue sur sa dernière proposition » une année pour sauver l’économie nationale » et son appel à suspendre les grèves. Elle a expliqué que l’UTICA a « jugé opportun, après avoir discuté avec les partis politiques au pouvoir, que nous, secteur privé, toutes activités confondues, nous ne pouvons rester comme ça à subir le cours des événements. Aujourd’hui, vu que nous sommes dans un état d’urgence, on a jugé qu’il y a des dispositions à prendre pour redémarrer la machine. C’était une obligation pour nous de faire quelque chose et nous pensons que c’est notre rôle primordial ».

Concernant l’appel à une année sans grèves la patronne des patrons pense qu’il « existe des références. La Constitution a été adoptée par l’ANC et, bien qu’il existe des points là où on n’est pas d’accord, du moment où on a un texte adopté par une majorité confortable, on respecte le texte de la Constitution. Cependant, lorsqu’il y a une circonstance particulière et c’est bien le cas ( Nous sommes en guerre aujourd’hui), lorsqu’il y a une circonstance exceptionnelle telle la guerre, il faut prendre des mesures exceptionnelles. 
A cet effet, on a suggéré d’avoir une année sans grèves, mais en parallèle, il y aura un comité pour la gestion à l’amiable des conflits. Ce n’est donc pas une manière d’ôter aux employés leur droit de revendiquer leurs droits, pas du tout ! Il y aura toujours des abus de part et d’autre et il y aura toujours du dialogue pour trouver des solutions. Donc, pas de grèves, mais une gestion consensuelle des conflits sociaux ».

Bouchemmaoui croit à la coopération avec l’UGTT et ce contrairement à ce qu’ont dit ça et là. « Si on prend l’initiative point par point comme  la sécurité, je ne pense pas que l’UTT ne sera pas d’accord là-dessus. Ensuite, pour le deuxième point lorsqu’il s’agit d’engager l’entreprise sur le front, je pense que le chef d’entreprise protège l’employé plus que n’importe qui, du moment que cela constitue notre force de travail. La survie de l’entreprise va de pair avec celle de l’employé. Lorsque l’entreprise réinvestit et fait des extensions, c’est bien pour l’employé et pour le pays, de même pour ce qui est de la lutte contre les évadés fiscaux et la contrebande, je ne pense pas qu’on va nous contredire ».