Yassine Salhi auteur de l’attentat de l’Isère, d’origine marocaine

Yassine Salhi auteur de l’attentat de l’Isère, d’origine marocaine

Un homme soupçonné d'être l'auteur de l’attentat contre un site du groupe Air Products, à Saint-Quentin-Fallavier (Isère), a été arrêté et identifié, vendredi 26 juin. Selon les informations de France 2, une opération du Raid est en cours à son domicile, à Saint-Priest (Rhône), vendredi après-midi. 

Il s’agit de Yassine Salhi d’origine marocaine. Il est connu des services de renseignement et a été "fiché en 2006 pour sa radicalisation", mais n'avait pas de casier judiciaire, a annoncé le ministre de l'Intérieur français, Bernard Cazeneuve. Une deuxième personne a été interpellée dans l'après-midi.

Un habitant "discret" de Saint-Priest 

Agé de 35 ans, l'homme résidait à Saint-Priest, dans la région lyonnaise, avec sa femme et ses trois enfants. Habitant depuis six mois, un appartement au rez-de-chaussée d'un immeuble de trois étages, il était "discret""il ne parlait pas" aux voisins, témoignent-ils, interrogés par France 2. 

Fiché pour "radicalisation" de 2006 à 2008

Le suspect avait été fiché en 2006 pour "radicalisation" par les services de sécurité intérieure. Il avait fait l'objet d'une fiche "S" ("signalé et surveillé") en raison de sa radicalisation, une fiche qui n'a pas été renouvelée en 2008. Il "n'était pas fiché comme ayant voyagé en Syrie ou en Iraq", a précisé le ministre de l'Intérieur. L'auteur présumé de l'attentat, actuellement entendu, n'avait pas de casier judiciaire. 

Lié à la mouvance salafiste, "il n'était pas connu pour être en lien avec des acteurs terroristes", a déclaré Bernard Cazeneuve. 

Sa femme sous le choc

Contactée par Europe 1 sa femme est sous le choc. "Il est parti au travail ce matin à 7 heures. Il fait des livraisons. Il n'est pas rentré entre midi et deux, moi je l'attends pour l'après-midi. Ma belle-sœur m'a dit 'allume la télé, il y a le journal. Et là, elle est en train de pleurer. Moi j'ai le cœur qui va s'arrêter", témoigne-t-elle. "On a une vie de famille normale. Il part au travail, il rentre", poursuit la femme du suspect. Selon rien ne laissait penser que son mari allait commettre un attentat."Nous sommes des musulmans normaux. On fait le ramadan. On a trois enfants et une vie de famille normale", assure-t-elle.