Youssef Chahed n’a pas tenu ses promesses de placer la lutte contre la corruption au cœur des priorités nationales (I Watch)

Youssef Chahed n’a pas tenu ses promesses de placer la lutte contre la corruption au cœur des priorités nationales (I Watch)

 

Le représentant de l’association « I Watch » Mouhab Karoui a déclaré que le chef du gouvernement Youssef Chahed n’a pas tenu ses promesses de placer la lutte contre la corruption au cœur des priorités nationales.« Le chef du gouvernement avait également proposé de soumettre le projet de loi sur la lutte contre l'enrichissement illicite au Parlement sans y donner suite », a-t-il dit.

Le représentant de cette Organisation non gouvernementale a fait cette déclaration au cours de l’atelier sur la lutte contre la corruption organisé, lundi à Tunis. Hâter la promulgation de la loi sur la dénonciation de la corruption et la protection des dénonciateurs a été au centre de cette rencontre au cours de laquelle les participants ont estimé que le projet de loi dans sa version actuelle contient des failles juridiques qui ne font que freiner le processus de dénonciation et décourager les dénonciateurs.

« En plus de la protection des experts et des témoins d'actes de corruption, il faut assurer la sécurité des dénonciateurs, ont-ils réclamé soulignant que la lutte contre la corruption nécessite la mise en place d’une législation adéquate et une Justice plus indépendante.

Avis corroboré par le président de l’Instance Nationale de Lutte Contre la Corruption (INLUCC), Chawki Tabib qui estime que le projet de loi sur la protection des dénonciateurs présenté par le gouvernement Essid n’a pas trouvé des échos favorables auprès des députés et de la société civile.

S'opposant au traitement exceptionnel des actes de corruption dans les domaines de la sécurité et de la défense, Tabib a appelé à la suppression de l’article 11 qui dispose que le dénonciateur doit obligatoirement passer par l’administration de tutelle quand il s’agit d’un acte de corruption dans le domaine de la sécurité. « Cette exception n’a aucune justification », selon Tabib.

De son côté, le président de la commission des droits et des libertés à l’assemblée des représentants du peuple, Imed Khémiri a indiqué que 30 articles du projet de loi relatif à la dénonciation de la corruption et à la protection des dénonciateurs ont été jusque-là examinés ajoutant que plusieurs modifications ont été opérées notamment en ce qui concerne les mécanismes et les procédures de la dénonciation.

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