Automobile Tunisie - Ibrahim Debache espère augmenter le volume d’importation en 2025 pour satisfaire les besoins du marché

Automobile Tunisie - Ibrahim Debache espère augmenter le volume d’importation en 2025 pour satisfaire les besoins du marché

Le président de la Chambre syndicale nationale des concessionnaires et des constructeurs automobiles, Ibrahim Debache, a dressé un état des lieux du secteur automobile en Tunisie ainsi que des propositions, et ce, lors d’une table ronde organisée, le 28 février 2025 à l’hôtel Kyriad Prestige Tunis, par la  Fédération tunisienne des directeurs de journaux (FTDJ) en présence de son président Taieb Zahar, de ses membres, du consultant et formateur expert technique en automotive, Zakaria Ben Guiza et des représentants des médias.

En chiffres, le responsable a annoncé que le marché des immatriculations (véhicules particuliers et utilitaires) a enregistré 52 000 voitures en 2024 contre 51 000 en 2023 et 55 000 en 2022. Ce qui prouve que le marché stagne et ne répond pas à la totalité des besoins.

Ainsi, le marché des ré-immatriculations a affiché 20 000 véhicules en 2024, contre 15 000 en 2023 et 14 900 en 2022, soit une voiture sur trois vendues et immatriculées sur le marché parallèle.

A cet égard, il a évoqué la nécessité de renouveler le parc qui est, selon ses dires, vieillissant parce que plus de 50% des véhicules ont plus de 15 ans, contre 50% de voitures de plus de dix ans auparavant. Ce problème touche les particuliers et les entreprises mais aussi les professionnels comme les loueurs de voitures et surtout les taxis et les louages…

En effet, M. Debache a estimé que les besoins du marché tunisien en matière d’importation de voitures ne sont pas totalement satisfaisants aujourd’hui. Ce manque de volume d’importation, encore plus important, accentue la pression sur le marché.

En ce sens, il a rappelé le principe établi pour les nouveaux entrants affirmant que le ministère du Commerce leur accorde (hors progiciel de gestion intégré - PGI), un volume de 300 voitures par an pour la première année, de 400 pour la deuxième année et de 500 pour la troisième année.  Donc, les concessionnaires ne rentrent dans le pot commun qu’à partir de la quatrième année, ce qui met davantage de pression.

Face à cette situation, le président de la Chambre syndicale nationale des concessionnaires et des constructeurs automobiles a espéré augmenter le volume d’importation en 2025 afin de pouvoir satisfaire les besoins du marché.

A cet égard, il a indiqué que les concessionnaires ont eu une réunion avec le ministre du Commerce et qu’ils attendent prochainement une confirmation du volume global des importations pour l’année 2025. Il a rappelé qu’en 2020, les concessionnaires ont disposé d’un quota d’importation de 60.000 véhicules. Aujourd’hui, ce quota est passé à 50.000 alors que le marché a accueilli cinq nouveaux constructeurs, tout en réclamant un retour à l’ancien quota. Par conséquent, les concessionnaires pourront se réunir en Assemblée générale pour dresser leurs propositions au ministère par rapport au programme général des importations.

En ce qui concerne les voitures populaires, Ibrahim Debache a précisé que depuis cinq ans, le quota est fixé à 10 000 unités par an. Il a aussi déclaré que le plafonnement du prix des voitures populaires à 35.000 dinars a empêché plusieurs concessionnaires d’importer des véhicules respectant cette limite. Pour cette raison, les professionnels ont demandé au ministère du Commerce de revoir ce plafond en l’augmentant de 15 à 20%, affirmant que le ministère pourrait revoir ce plafond d’ici le mois de juin 2025.

Au final, M. Debache est revenu sur les véhicules électriques et hybrides, précisant que la demande reste faible et que 226 unités électriques ont été importées en 2024, estimant que la demande pour ces véhicules devrait augmenter en 2025. Les voitures hybrides ont enregistré, en 2024, un volume de ventes de 3 000 unités. Egalement, il a annoncé qu’un cahier des charges relatif aux bornes de recharge sera bientôt élaboré. Par ailleurs, d’autres facteurs, tels que les incitations fiscales à l’achat de voitures électriques, devraient, selon notre interlocuteur, contribuer à stimuler les ventes de ces véhicules.

I.Z. 

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