Cité de la culture: Rencontre avec l’auteure Hend Ziyadi

Cité de la culture: Rencontre avec l’auteure Hend Ziyadi

Avec la nouvelle saison culturelle, la Maison du roman à la Cité de la Culture a repris ce mercredi 19 septembre, son cycle de rencontres avec des écrivains et essayistes tunisiens de renommée, dont certains ont été présentés au public au cours de la saison écoulée, comme Hassanine Ben Ammou, Abdelwahed Braham et Chokri Mabkhout, pour ne citer que ceux-ci.

C’est Hatem Tlili qui a dirigé de main de maitre ce premier rendez- vous avec la littérature tunisienne. L’élue pour cette rencontre, est la jeune Hend Ziyadi, auteure du roman « Assamt » (Le silence-2008), et lauréate du Prix de la Nouvelle, décerné par Cérès en 1996.

Titulaire d’une licence en littérature arabe et un master en arts visuels,Hend  a publié en 2016, «Lafayette » et on attend d’elle au mois d’octobre 2018, « Ghorfet al akadhib », (La chambre  des mensonges). Elle ne s’arrêtera pas là puisqu’elle va publier prochainement un nouveau roman intitulé : "Mamar Amen" (Passage sûr).

En évoquant son enfance, Hend Ziyadi ne peut s’empêcher d’évoquer son amour pour l’écriture qui l’a effleurée tout petite et qui a grandi avec elle malgré les douloureuses circonstances qu’elle a dû endurer avec le décès de sa mère partie encore jeune.  En silence, elle jouait le rôle de mère de famille… Puis avec le temps, elle s’engage dans l’enseignement tout en militant dans des associations humanitaires ; une expérience qui l’a murie davantage puisqu’elle était à l’écoute des autres ; ceux qui avaient des difficultés de s’exprimer sur la vie, le corps, la politique, le sexe, etc…Car c’est autour du  « non-dit »  ou plutôt de  l’écriture du non-dit, qu’ un fructueux débat a eu lieu au cours de cette rencontre, enrichi par les interventions non moins intéressantes de l’assistance.

Oui, écrire pour elle, c’était son bonheur absolu et non seulement une simple purification de l’âme. Le silence dans lequel elle se réfugiait, l’a beaucoup aidée dans sa manière d’être et de percevoir le monde…Et aussi,  pour écrire un premier roman « Assamt », qui a été hélas, interdit dans quelques pays arabes, pour son ton et son audace, vu les thèmes traités , comme le viol et l’inceste…Un livre dont on attend une nouvelle réédition au mois d’octobre prochain et qui se vend à la librairie Al Kitab. Hend Zayadi qui jongle avec les mots, jongle aussi avec les idées ; la liberté pour elle, ne s’offre pas, mais elle s’arrache.

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