Est-il temps pour Youssef Chahed de choisir son camp ?
Est-il venu le temps pour le chef du gouvernement, Youssef Chahed de choisir son camp? Certains observateurs ne cessent de parler de cette éventualité!
Chef du gouvernement de la majorité à savoir les gagnants des dernières élections, Nidaa entrée en alliance avec le second, Ennahdha, le jeune désigné s’est semble-t-il trop enhardi au goût de ses «patrons» et aurait commencé à servir ses propres ambitions, signant ainsi un début de rupture avec les partis au pouvoir.
Selon les bruits des coulisses, conscient qu’il ne peut se hasarder à mettre sur son dos son parti Nidaa, ainsi que son allié Ennahdha, sans d’autres soutiens stratégiques très forts, le salut pour Chahed serait-il de se rapprocher de l’union syndicale, surtout que ses relations sont mal au point avec les patrons…c’est en tout cas le choix pour lequel il aurait opté.
Mais tout comme l’UTICA, l’UGTT et ses salariés, malgré leur rapprochement avec Chahed, ne semblent pas apprécier le projet de loi des finances 2018, ce qui le pousserait à faire des concessions.
D’ailleurs ce document controversé a tout l’air de réunir l’opinion. Il déclenche la colère des patrons, des partis au pouvoir et de l’opposition.
C’est à se demander celui qui l’a inspiré au chef du gouvernement, surtout que ce projet ne fait qu’isoler Youssef Chahed, après la notoriété qu’il a acquise en déclenchant sa campagne anti-corruption.
D’un autre côté, après la rencontre consultative tripartite, Nidaa, Ennahdha et UPL, tenue lundi soir 13 novembre 2017, la course à une écrasante majorité au sein de l’assemblée est en train de se dessiner en faveur de la nouvelle «Troïka». Alliance dont l’objectif est de contrer le bloc centriste qui a été annoncé le 9 novembre dernier et dont des proches conseillers de Youssef Chahed sont accusés d’être les instigateurs.
Certains membres des partis au pouvoir ont même demandé à Chahed de dire clairement qu’il n’a rien à avoir avec le bloc parlementaire sus-mentionné pour éviter d’être mêlé à ce genre de « magouilles ».
Le débat à distance, à peine voilé mais pas pour les avertis, risque encore de se corser dans les jours qui viennent. Et ce qui est évident c’est que le tableau politique en Tunisie est, pour le moins, machiavélique!
A.A.
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