Honneurs et malheurs

Honneurs et malheurs

Par Naoufel Ben Aissa

Il se trouve qu'en Tunisie, généralement, on parle d'honneurs au passé et de malheurs au présent... le "ya hasra" est devenu quasiment un réflexe quand on évoque le passé et le "allah ghaleb" quand on parle du présent, tellement notre passé paraît meilleur que notre présent. Quant à l'avenir, passez il n'y a rien à voir... pour le moment.

Est-ce une fatalité ? Bien sûr que non.

A force de ne rien faire, de chercher les solutions de facilité, de penser à soi et de se prendre pour le nombril du monde, de crier victoire avant même de jouer le match, de faire porter les responsabilités aux autres et de se donner les beaux rôles.... on stagne, régresse, s'enfonce et on meurt vivant.

Pour trouver "quelque chose à dire", tellement on n'a rien dans le ventre ni à vendre, on se rabat sur le passé pour le glorifier.... chacun à sa manière.

De la même manière et pour les mêmes raisons, on parle du présent avec dégoût et on insulte l'avenir.

En fait, faute de proposer un projet d'avenir on se projette dans le passé. En tout cas c'est le fait politique en la Tunisie de nos jours. A quelques exceptions près, les politiques sont salafistes par défaut, ou disons faute de mieux, chacun à sa manière.

Dans les faits, on vit la peur au ventre que le ciel nous tombe sur la tête! Et pourtant, faute de mieux, un peuple au ventre creux et des parlementaires et responsables aux têtes vides, pourries et/ou têtues, en Tunisie, on continue à faire la politique du déni et du "tanbir".

L'avenir, il faut l'imaginer, le conquérir et agir avec proactivité, projection et planification et surtout avec ambition, détermination et sens de l'honneur. 

En célébrant le bicentenaire du décès de Napoléon Ier, Macron a dit :"De l'empire nous avons laissé le pire, de l'empereur nous avons gardé le meilleur". A méditer....

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