Le président du Conseil supérieur de la magistrature répond au secrétaire général de  l’UGTT

Le président du Conseil supérieur de la magistrature répond au secrétaire général de  l’UGTT

Le président du Conseil supérieur de la magistrature (CSM), Youssef Bouzakher a indiqué, dimanche, que le discours du secrétaire général de l'UGTT, Noureddine Tabboubi lors de la réunion de la Commission administrative de l'UGTT hier à Sfax contient "des inexactitudes et des allégations".

"Les accusations de Tabboubi touchant des magistrats de couvrir des dossiers de corruption relèvent d'inexactitudes et ne sont que des allégations", a-t-il déclaré à l'agence TAP.

"Par son contenu truffé de contre-vérités, le discours de Tabboubi hier à Sfax montre un mépris manifeste à l'égard du corps des magistrats et ne sied pas à une organisation nationale de l'envergure de l'UGTT ", s'est indigné Bouzakher.

"La Constitution tunisienne et les lois en vigueur ne tolèrent pas une ingérence dans le système judiciaire", a-t-il insisté.

D'après le président du CSM, "le comportement du secrétaire général de l'UGTT n'est autre qu'une tentative de faire pression sur les magistrats en charge d'affaires de droit commun".

Il s'est dit également surpris du changement de la position de l'UGTT avec qui le CSM entretenait de bons rapports jusqu'à la semaine dernière avant de "s'attirer les foudres de son secrétaire général dans son discours à Sfax".

Bouzakher a appelé les parties détenant des dossiers de corruption à s'adresser au CSM, faisant part de "l'entière disposition du conseil à prendre ses responsabilités et à lutter contre toutes sortes de délits, indépendamment des personnes et de leurs qualités et à l'abri des groupes de pression".

A l'ouverture des travaux de la commission administrative de l'UGTT, samedi, à Sfax, Noureddine Tabboubi a estimé que "le secteur de la magistrature est devenu malheureusement politisé et sous le monopole de parties politiques bien précises, de même qu'il pratique une politique de deux poids, deux mesures dans les affaires pendantes".

Il a ajouté que la réunion de la Commission administrative à Sfax et le rassemblement prévu ce dimanche devant le siège de l'Union régionale de l'UGTT montrent la détermination de défendre les syndicalistes détenus dans l'affaire de l'agression du député Mohamed Affès.

Il s'agit également, selon Tabboubi, de défendre l'organisation syndicale prestigieuse contre toute attaque visant l'action syndicale.

"Par l'organisation de ces deux évènements, il n'ya nullement une intention de faire pression sur le secteur de la magistrature, c'est juste le moyen de revendiquer une justice équitable loin de toutes formes de surenchères politiques serviles", a affirmé Tabboubi.

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