Le puissant discours de soutien de Pep Guardiola aux Palestiniens de Gaza

Pep Guardiola a profité de sa tribune pour faire passer un message fort. Le coach de City a reçu lundi un diplôme honorifique de l’Université de Manchester pour récompenser sa contribution au rayonnement de la ville. Et au moment de venir s’exprimer au micro, avec une coiffe d’étudiant, l’entraîneur catalan a tenu un discours engagé sur la situation humanitaire catastrophique à Gaza.
Depuis plusieurs mois, l’armée israélienne bombarde l'enclave. Des milliers de morts sont recensés parmi la population palestinienne, avec des bombardements qui touchent notamment des villes, des écoles et des hôpitaux. Les survivants vivent aujourd’hui dans des conditions déplorables, privés de nourriture, d’eau et de médicament. L’ONU a récemment exliqué que Gaza était confronté à "un niveau atroce de morts et de destruction", en exigeant qu’Israël autorise un "afflux massif d’aide" sur place.
"Les prochains enfants seront les nôtres"
"Ce que nous voyons à Gaza est tellement douloureux, ça me fait mal dans tout le corps", a déclaré Pep Guardiola, qui a également eu une pensée pour les habitants du Soudan et de l'Ukraine. Peut-être qu’on peut voir des garçons ou des filles de 4 ans se faire tuer par une bombe ou à l’hôpital, qui n’en est plus un, en se disant que ce n’est pas notre affaire. Oui, ok. On peut penser comme ça. Ce n’est pas nos affaires, mais attention. Les prochains enfants de 4 ans ou 5 ans seront les nôtres. Je suis désolé quand je vois mes enfants Maria, Marius et Valentina chaque matin depuis le début du cauchemar à Gaza. Et j’ai tellement peur."
"Peut-être que cette image semble bien loin de l’endroit où nous vivons actuellement. Et vous vous demandez ce qu’on peut faire", a poursuivi le technicien de 54 ans. Avant d’illustrer son propos: "Il y a une histoire qui me revient en mémoire. Une forêt est en feu. Tous les animaux sont terrifiés, impuissants. Mais un petit oiseau fait des allers-retours avec des gouttes d’eau dans son petit bec. Un serpent et rit et demande: ‘Pourquoi mon pote? Tu n’éteindras jamais le feu. Le pauvre oiseau répond: ‘Oui, je le sais’. ‘Alors pourquoi recommences-tu?’, demande le serpent. ‘Je fais juste ma part’, répond l’oiseau. Il sait qu’il n’arrêtera pas le feu, mais il refuse de rester inactif. Dans un monde qui nous dit souvent que nous sommes trop petits pour faire la différence, cette histoire me rappelle que le pouvoir d’un seul n’est pas une question d’échelle, mais de choix. Il s’agit d’être présent, de refuser de se taire ou de rester immobile quand ça compte le plus".
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