Lettre d’un citoyen qui « se respecte » à la STEG qui « ne respecte pas » ses clients

Lettre d’un citoyen qui « se respecte » à la STEG qui « ne respecte pas » ses clients

Les Tunisiens sont unanimes à dénoncer le gonflement sans précédent des factures de la STEG. Une nouvelle majoration, la troisième en cette année, a sonné comme une provocation pour les clients de la société nationale. Bien pis, ils se plaignent de cette politique des deux poids deux mesures de la STEG dont les agents sont prompts à couper l’électricité et le gaz aux simples citoyens alors qu’ils sont incapables de faire de même avec les ministères, entreprises et établissements publics voire privés et dont les dettes s’élèvent à plus de 1.300 millions de dinars.  C’est le cas de la mésaventure vécue, hier, par ce citoyen qui nous a fait parvenir cette lettre.

 « Mercredi 28 novembre vers  9h30 du matin », écrit-il, « je reçois la visite impromptue des agents de notre chère société nationale, venus pour couper l’électricité et le gaz pour non paiement de la facture. Je leur explique que je venais de recevoir la douloureuse il y a une semaine seulement, même si le délai de rigueur indiqué est le 14 novembre courant. Je leur demande de surseoir à la coupure, le temps d’aller payer la facture, ce qu’ils ont fait semblant d’accepter. Je me suis précipité vers le district de l’Ariana pour faire le nécessaire à 10h40, exactement.

De retour chez moi, j’ai trouvé que les agents ont coupé le gaz. Je reviens au district de l’Ariana pour faire une réclamation. Vite fait avec promesse de rétablissement du gaz en une heure au maximum Jusqu’à 17h00, aucun agent ne pointe. Entre temps, j’ai appelé le numéro de service 71 239 222. Après cinq tentatives je tombe sur un agent qui me renvoie aux deux numéros suivants : 71 710 711 et 71 713 522. Au moins une dizaine d’appels et personne ne répond. Je me tourne vers le siège pour appeler les numéros 71 341 401/71 3419 981/ 71 330 174. Aucune réponse, non plus. Je décide alors d’appeler un responsable qui, ces derniers jours, s’est pavané sur les plateaux pour vendre l’image de la STEG. Je lui envoie à sa demande les références et il m’a promis d’agir immédiatement. Rien. Je le rappelle il ne décroche pas… ».

Vers 18h00 je me suis rappelé d’une vieille connaissance cadre dans la STEG. Je l’appelle, il réagit vite. Vers 19h00 le gaz a été rétabli.

Voilà comment se comporte une aussi prestigieuse société nationale avec ses clients. Incapable de recouvrir ses dettes auprès des ministères, des entreprises et des organismes publics qui s’élèvent à plus de 1.300 millions de dinars, elle se retourne contre les pauvres citoyens.

A propos, les agents de la STEG paient-ils leurs factures d’électricité et de gaz ? »

Fin de la lettre qui risque de rester…morte !

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