Passer de l'euphorie á la mélancolie : Histoire d’une transition pseudo-démocratique !

Passer de l'euphorie á la mélancolie : Histoire d’une transition pseudo-démocratique !

En une décennie de « démocratisation de l'absurde », l’humeur collective des tunisiens oscille inlassablement entre deux sensations celles de  l’euphorie  et de la mélancolie !

  •  Dans sa traduction politique   

Inconstestablement, le 14 janvier 2011 constitue l'archétype même des interactions pathogènes du couple inséparable euphorie/mélancolie !

En effet, à cette date, le baromètre euphorique avait atteint son paroxysme, la sensation collective d'un futur meilleur était á son apogée, un tusnami d’attentes et de revendications surréalistes remonte violemment en surface, bref, une cérémonie fantasmagorique d’euphorie  a envahi tous les sentiers battus ou aménagés de l'action politique !

Plus tard,  la dysphorie a pris progressivement les devants,  désormais la précarisation de toute une société devienne  la règle, la mélancolie générale et généralisés s'est rapidement installée et les « sujets » d’hier se sont seulement convertis  à des « pseudo-citoyens » dans la grande  cour des nouveaux maîtres !

Recurrence d’histoire oblige,  le cycle euphorie / mélancolie redémarre aujourd’hui en force sous un ciel brumeux et incertain !

  • Dans sa traduction psychiatrique

Indéniablement, ce qui s’est passé durant une décennie n'est pas trop loin des troubles de « bipolarité » autrefois appelés psychose « maniaco-dépressive » ou « folie circulaire ».

Selon les spécialistes «  ces troubles sont appelés bipolaires parce qu'ils présentent une phase maniaque et une phase dépressive. En phase maniaque, la personne est hyperactive, euphorique, a un sentiment exagéré d'estime de soi, elle est inhabituellement volubile, passe du rire aux larmes et fait beaucoup trop de projets. ».

En revanche « Dans la phase dépressive, rien ne va plus. Tout se ralentit, la personne montre des signes de grande tristesse, elle n'a goût à rien, parfois elle veut mourir. Les formes les plus sévères sont qualifiées de mélancoliques. Parfois, au contraire, l'anxiété entraîne une agitation fébrile et une incapacité à rester en place… ».

Parmi les traitements préconisés  en matière  de lutte contre la « bipolarité » est l'utilisation de la   sismothérapie, connue aussi sous le nom d'électrochocs (fortement recommandée pour le traitement de la dépression et des états maniaques aigus et délirants).

Pour conclure, sommes-nous tous atteints des troubles de bipolarité suite à une transition pseudo-démocratique sans issue ?

Si c'est le cas,  la sismotherapie suffit-elle pour nous libérer du démon de « bipolarité » ou aurons-nous besoin de faire appel à d’autres remèdes ?

Et la danse sombre « maniaco-dépressive » continue !

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