PDL : L’Inspection du ministère de la Justice sera saisie si une enquête n’est pas ouverte sur la Consultation électronique

   PDL : L’Inspection du ministère de la Justice sera saisie si une enquête n’est pas ouverte sur la Consultation électronique

Le Parti destourien libre (PDL) compte saisir l’Inspection générale du ministère de la Justice si une enquête n’est pas ouverte suite à la plainte qu’il a déposée en date du 17 mars 2022 pour “fraude et gaspillage de l’argent public ” concernant la Consultation électronique, a affirmé sa présidente Abir Moussi.

Moussi a indiqué, lors d’une conférence de presse, mardi, que son parti a déposé deux autres plaintes contre les sociétés ” Sigma Conseil ” et ”Emrhod Consulting ” pour ” diffusion de fausses informations ” à travers la publication des résultats de leurs sondages. Elle les accuse de ” promouvoir des mensonges, puisqu’au regard de la loi, le président de la République ne peut pas former de parti politique, et que le parti de Kaïs Saïed ne peut donc pas figurer dans les sondages d’opinion ”

Moussi préconise, par ailleurs, d’invoquer l’article 70 de la Constitution qui énonce la dissolution du Parlement (et non plus l’article 80), pour “mettre définitivement un terme au conflit de légitimité et aux appels de Rached Ghannouchi (président du Parlement dissous) et d’anciens députés, à tenir d’autres séances plénières”.

D’autre part, Abir Moussi a souligné que son parti insiste sur la nécessité de ” combattre l’argent sale et la corruption ” et en particulier le financement étranger ” qui entre par le biais d’associations et finance ensuite des partis et des campagnes électorales “.

Elle réaffirme, en outre, l’impératif de lutter contre les associations ”qui attirent les citoyens au motif d’œuvres caritatives, pour se convertir ensuite en parti politique “, et de faire obstacle à la ” pieuvre associative des Frères Musulmans “.

S’agissant de la Commission électorale (ISIE), Moussi a estimé que ”modifier sa composition à travers des nominations opérées par le président de la République la rendra liée à l’Exécutif et en fera l’Instance de Saïed, après qu’elle ait été l’Instance des Frères Musulmans “.

Elle a également prévenu que ” la loi interdit de changer les règles du jeu électoral avant les élections, étant donné que cela s’oppose aux principes démocratiques “.

La présidente du PDL a, par ailleurs, réitéré le rejet de son parti aux méthodes de réforme choisies par Kaïs Saïed, considérant que ” le dialogue n’est rien de plus qu’une perte de temps et une opportunité offerte aux incapables, aux destructeurs de la patrie et aux faillis de refaire surface, de se partager encore une fois le gâteau et de revenir à la case départ, celle du consensus qui est la première cause de la crise que connait aujourd’hui le pays “.

Elle a, également, réaffirmé le rejet du décret n°2021-117, soulignant que son parti a envoyé deux PV d’avertissement par voie judiciaire à la présidence du gouvernement (qui a refusé de le recevoir) et au ministère des Finances (qui l’a reçu) stipulant de ” s’abstenir de dépenser le moindre centime des ressources de l’Etat sur la base d’ordonnances et de décrets invoquant l’article 80 de la Constitution et le décret n° 117, ni d’autoriser le décaissement d’un quelconque centime au profit d’un processus électoral politisé, illégal et illégitime “, ou encore de ” signer des décisions au nom de l’Etat et du peuple tunisien fondées sur des décrets lois et des décrets présidentiels pris en vertu de l’article 80.

” Le PDL a également appelé les ministres à s’abstenir de diriger leurs départements ” en vertu de décisions et de décrets infondés ” et de ” ne pas impliquer l’Etat dans des accords, des traités, des dépenses ou des obligations qui n’ont aucune base légale “, affirmant qu’il portera plainte contre les ministres qui continueront de le faire.

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