Qu’est-ce qui se passe en Tunisie ?

  Qu’est-ce qui se passe en Tunisie ?

Ce qui se passe en Tunisie d'anormal et d'incompréhensible mérite une sérieuse explication et une réelle transparence dans la communication.

Comment concevoir qu'au 21ème siècle, après 64 ans d'indépendance et 10 ans d'une révolution on est encore au stade du tribalisme qui après avoir été combattu renait avec des conflits armés entre tribus pour un lopin de terre ?

La situation s'est tellement détériorée, envenimée que le chef de l'Etat a dû se rendre sur place pour exprimer, à sa façon devenue rituelle, son courroux et dénoncer cet esprit qu'on croyait révolu.

Il n'y a qu'une Tunisie pour tous les tunisiens a t'il martelé. Ceci ne fait que ternir l'image du pays qui déjà n'a plus le même éclat.

Comment admettre qu'une visite en France d'une imposante et importante délégation gouvernementale conduite par le chef du gouvernement soit banalisée voire même bâclée. Une visite quelle que soit sa nature, d'état, de travail, ou même de tourisme est censée avoir été minutieusement préparée, efficacement coordonnée dans les plus petits détails car l'accueil reflète l'état des relations entre pays, ce qui n'a pas été semble t'il le cas.

A se demander comment un ministre qui se rend dans un pays sérieusement infecté est déclaré positif, alors que c'est une précaution connue et reconnue.

Comment la visite de cette délégation en Italie suite à celle de la France a été annulée? Inconscience ? Négligence ?

Y’a t'il des non dits à propos de sujets brûlants?

 A ce stade où les informations sur les réseaux sociaux sont nettement plus rapides que les informations officielles, la communication devient impérative car elle met fin à toutes les spéculations.

Cette série de couacs ne peut que susciter une vive inquiétude au sein de l'opinion publique qui est déjà préoccupée par la crise sanitaire qui ne connait aucun répit et qui continue d'endeuiller des familles.

Face à cette situation qui ne prête guère à l'optimisme l'UGTT a pris l'initiative d'appeler à un dialogue national, une idée bien accueillie mais récupérée par certains acteurs de la scène politique qui ont émis des avis différents sur l'organisation, la participation et surtout les buts à atteindre.

Et du coup on est en train de débattre sur la façon d'organiser ce débat.

A t'on conscience qu'actuellement notre pire ennemi n'est pas seulement le virus mais le temps ?

Justement il n'y a plus de temps à perdre pour redresser le pays.

Une urgence pour ne pas rester sur le quai dans un monde agité qui est en train de " muter " considérablement.

 

 

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