Une catastrophe annoncée : Non-assistance à peuple en danger de mort

Une catastrophe annoncée :  Non-assistance à peuple en danger de mort

 

La situation épidémiologique est critique puisque le dernier bilan fait état de 134 décès et 9823 cas d’infection à la Covid-19, seulement en 24h. Un bilan appelé à croître au cours des prochaines jours du fait que le taux de positivité reste très élevé.

Pour mesurer l’ampleur de la catastrophe qui est en train de se passer dans notre pays et sous nos yeux, ci-après les derniers bilans dans les pays limitrophes et lointains qui sont parfois des centaines de fois plus peuplés que la Tunisie :

-France : 4081 cas, 28 décès

-Italie : 1010 cas, 14 décès

-Allemagne : 992 cas, 30 décès

-Grande Bretagne : 32.048 cas, 33 décès

-Espagne : 17.384 cas, 17 décès

-Portugal : 3285 cas, 08 décès 

-Maroc : 1279 cas, 05 décès

-Algérie : 585 cas, 11 décès

-Egypte : 161 cas, 26 décès

-Liban : 401 cas, 02 décès

-Jordanie : 646 cas, 05 décès

-Arabie Saoudite : 1207 cas, 14 décès

-Emirats arabes unis : 1513 cas, 04 décès

-Russie : 23510 cas, 713 décès (population 146 millions de personnes)

-Brésil : 54.022 cas, 1648 décès (population : 215 millions de personnes)

-Inde : 45.892 cas, 817 décès (population : 1,4 milliards de personnes)

-Etats-Unis d’Amérique : 32.447 cas, 317 décès (population : 332 millions de personnes)

-Indonésie : 34.379 cas, 1040 décès (population : 270 millions de personnes)

-Pakistan : 1626 cas, 24 décès (population : 220 millions de personne)

-Malaisie : 7097 cas, 91 décès (population : 32 millions de personnes)

-Israël : 486 cas, 00 décès

Selon l’OMS 5,1% de la population tunisienne est vaccinée sur une moyenne mondiale deux fois supérieure (11,2%) La vaccination reste en effet le seul moyen d’endiguer la propagation du virus, dans le but d’assurer l’immunité collective auquel cas il deviendra une infection bénigne comme la grippe saisonnière.

Mais au niveau de la vaccination nous restons loin derrière et nos autorités n’ont pas été seulement imprévoyantes (car gouverner c’est prévoir) mais elles font preuve d’une coupable incurie. Le plus coupable c’est qu’elles restent les bras croisés en attendant que le ciel leur vienne en aide et on ne voit aucune démarche vigoureuse pour faire venir le vaccin le plus rapidement possible. C’est de leur part ni plus ni moins que de la non-assistance à un peuple en danger de mort.

Mais elles ne sont pas les seules à blâmer. Certes la population assume sa part de responsabilité, mais quand on voit une organisation nationale tenir un congrès non électif en plein rebond de la pandémie dans une région à forte contamination, on parle ici de l’UGTT et de son congrès à Sousse on ne peut qu’être abasourdi par ce manque de responsabilité qui peut être pris pour du banditisme de la part d'une organisation qu’on cru défendre les intérêts de la nation. Qu’elle ait obtenu les autorisations des autorités concernées en dépit de l’avis contraire du ministère public a de quoi inquiéter davantage sur la capacité de l’Etat à assumer ses missions régaliennes et en premier lieu la protection et la sauvegarde de la vie de ses citoyen.

Il est dès lors d’une importance capitale pour casser cette évolution exponentielle du mal de mettre des priorités. En premier lieu, il faut améliorer les capacités du système de santé, par la mise en place d’hôpitaux de campagne, une mission que l’armée nationale peut assumer de la meilleure manière. Il importe aussi de les équiper de lits de réanimation et de concentrateurs d’oxygène. Cela pour sauver des vies.

Il faut aussi mobiliser les amis de notre pays et notre appareil diplomatique pour faire venir le vaccin en grandes quantités. Le ministre des Affaires étrangères doit prendre son bâton de pèlerin et se rendre dans les pays producteurs du vaccin pour un approvisionnement idoine. Cela doit se faire sans plus tarder car il y va de la vie des Tunisiens, le bien le plus précieux de la nation.

RBR

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