Visite du président Macron au Maroc « à la fin du mois d’octobre »

 Visite du président Macron au Maroc « à la fin du mois d’octobre »

 

Le président français Emmanuel Macron effectuera une visite d'État « à la fin du mois d'octobre » au Maroc. Le but est de sceller la relance de la relation bilatérale après une longue période de froid, a annoncé l'Élysée ce vendredi. Le roi Mohammed VI a adressé jeudi une lettre d'invitation au chef de l'État à cette date. Il se réjouit « des horizons prometteurs qui se dessinent pour nos deux pays », a précisé la présidence française.

Cette visite sera « l'occasion de conférer à notre partenariat d'exception une vision renouvelée et ambitieuse couvrant plusieurs secteurs stratégiques et tenant compte des priorités de nos deux pays », a ajouté le souverain marocain, selon l'Élysée.

La France a ouvert la voie à un réchauffement bilatéral en faisant un geste sur le Sahara occidental. L’ex-colonie espagnole est contrôlée en majeure partie par le Maroc, mais revendiquée par les indépendantistes sahraouis du Front Polisario.

Le 30 juillet, Paris a renforcé son soutien au plan marocain, qui propose un plan d'autonomie sous sa souveraineté, le considérant désormais comme « la seule base » permettant de résoudre un conflit vieux de près de 50 ans. Le geste était attendu par le Maroc qui avait déjà franchi une étape majeure en obtenant la reconnaissance par l'administration américaine de Donald Trump fin 2020 de sa souveraineté sur ce territoire, en contrepartie d'un rapprochement avec Israël.

Sous la pression de Rabat, la France, ancienne puissance coloniale où vit une importante diaspora marocaine, a finalement fait évoluer sa position après Berlin et Madrid. Sans reconnaître expressément la « marocanité » du Sahara, Emmanuel Macron a alors convenu que « le présent et l'avenir (de ce territoire) s'inscrivent dans le cadre de la souveraineté marocaine ».

Le changement de posture de la France a sans surprise suscité l'ire d'Alger, qui soutient les indépendantistes sahraouis et a aussitôt rappelé son ambassadeur de Paris. Le pays plonge, ainsi, une fois de plus la relation bilatérale dans la tourmente.

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