92 associations caritatives ont financé des organisations terroristes

Le dossier des associations caritatives qui ont pullulé après le 14 janvier 2011 se pose avec beaucoup d’acuité après l’arrestation de l’imam limogé de la mosquée Ellakhmi, Ridha Jaouadi ainsi que trois autres membres de son association et d’un chef d’agence bancaire. Selon le quotidien « Assabah » dans sa livraison de jeudi 29 octobre 2015, 227 associations sont soupçonnées d’avoir reçu des fonds suspects alors que 92 autres ont financé l’organisation « Ansar Achariaa », déclarée terroriste par l’ancien chef de gouvernement Ali Lareydh.

Plus de 8.000 associations caritatives ont été créées en un temps record. On ne connait pratiquement rien  sur  leurs  objectifs réels, leur financement, leurs activités, leurs accointances…Des questions qui  risquent de rester sans réponses en l’absence d’un contrôle strict et de données fiables. Le journal se demande, d’ailleurs comment de telles associations ont pu remplacer l’état l’organisation du petit  pèlerinage , l’emploi des jeunes, et l’interprétation du code du statut personnel. Concernant l’association « Ellakhmi », le journal se pose des questions sur les 10 millions de dinars octroyés par l’ancien ministre de l’emploi et de la formation professionnelle le dirigeant du CPR Abdelwaheb Maatar à l’association Ellakhmi que préside Ridha Joauadi.

Toujours d’après la même source, en 2014 le gouvernement a identifié 157 associations à caractère religieux qui ont des activités suspectes avec des organisations terroristes  dont 92 sont accusées de financement du terrorisme, 21 ont été créées par des individus qui sont revenus des zones de conflit ; comme l’Irak, la Syrie, l’Afghanistan…En plus, on a identifié 13 autres associations qui ont reçu directement des fonds de l’étranger et 31 dirigées par des extrémistes.