Abdelaltif Mekki : « Je partirai un jour, mais les médecins seront toujours là »

Abdelaltif Mekki : « Je partirai un jour, mais les médecins seront toujours là »

Le ministre de la santé Abdellatif Mekki a tenu à préciser qest toujours en première ligne dans cette guerre contre le Coronavirus. Et si dans les guerres classiques, les soldats savent contre qui ils se battent et peuvent reconnaître leur ennemi, ce n’est malheureusement pas le cas pour le Covid-19. Le nouveau Virus Corona est différent. Il s’agit, en effet, d’un ennemi invisible et parfois mortel, et la tâche est plus difficile.

A peine a-t-il retrouvé un département qu’il avait quitté il y a sept ans, il s’est trouvé ne pleine guerre contre cet ennemi. Avec des moyens très réduits, il a pu compter sur une équipe formidable, et un état-major toujours à l’affut, avec deux généraux qui  ne lâchent pas : Nissaf Ben Aleya et Chokri Hammouda. Contrairement à d’autres, Mekki ne s’attribue pas le premier rôle et sait mettre en évidence l’effort de ses deux adjoints et de tout le personnel de son ministère. Il s’est fait accompagner de Ben Aleya et Hammouda lors de l’audience avec me président de la république. Une manière de montrer que tout comme lui, ils sont en première ligne contre l’ennemi. Les trois savent comment mobiliser les troupes formés du corps médical et para médical, mais également des fonctionnaires et des agents administratifs en soutien aux soldats sur le champ de bataille. D’ailleurs, il n’a pas manqué de le dire et de l’écrire sur sa page Facebook : « c’est moi qui travaille avec l’équipe et non le contraire. Je partirai un jour et les médecins sont la richesse du pays et je suis prêt à exercer sur le terrain comme médecin ». Voilà qui est clair.

Dans le monde entier, les médecins, les infirmières, les soignants et les ambulanciers sont confrontés à une charge de travail sans précédent dans des établissements de santé débordés, et ce sans que l'on puisse en voir la fin. Ils travaillent dans des environnements de travail stressants et effrayants, non seulement parce que le virus est mal compris, mais aussi parce que dans la plupart des cas, ils sont sous-protégés, surchargés de travail et eux-mêmes vulnérables à l'infection.

 Le risque pour les médecins, les infirmières et les autres personnes en première ligne est devenu évident. L'Italie a vu mourir au moins 18 médecins atteints de coronavirus. L'Espagne a signalé que plus de 3 900 travailleurs de la santé ont été infectés. En Tunisie, l’on n’est pas là, heureusement. Mais il faut être prévoyant et savoir anticiper. C’est pourquoi, la priorité doit être accordée à la protection de ses soldats pour qu’ils ne deviennent pas des patients. Avec la chaine de solidarité contre le Covid-19, en soutien aux efforts du gouvernement, nous devons tout faire pour soutenir les travailleurs de la santé qui sont engagés sur le front contre le COVID-19 pour aider les personnes atteintes et contribuer à stopper la propagation du virus.

 

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