Bradage dans les hôtels tunisiens: Entre 25 et 30 dinars la nuitée pour les Russes ?

Bradage dans les hôtels tunisiens: Entre 25 et 30 dinars la nuitée pour les Russes ?
 
 
Les informations concernant la politique des bradages des prix adoptée par certains hôteliers auprès des tour-opérateurs russes pour remplir leur unités continuent à alimenter la polémique et susciter un large débat chez les professionnels.
 
En effet, pour faire face à la crise et garantir le maximum de remplissage dans la haute saison, d'importantes chaînes de renom et même des palaces classés 5 étoiles n’ont pas résisté devant la pression des TO russes ( seul marché européen émetteur) visant à réduire les prix.
 
Ils ont dans ce cadre été obligés de céder, acceptant de vendre des pakages à des prix totalement cassés qui varient entre 25 et 30 dinars pour la nuitée même pour l’all-inclusive.
 
Si les hôteliers justifient ces pratiques par leur volonté de travailler et de sauver ce qui leur reste dans cette pire période de l’histoire du tourisme tunisien, de nombreuses voix se sont élevées pour les dénoncer car ils nuisent à l’image du secteur, ainsi que celle de notre pays.
 
Les critiques ont rappelé que la vente à perte dans le secteur touristique est considérée comme étant une pratique illégale, et qu’elle expose ses auteurs à des sanctions sévères.
 
Parmi ces critiques, nous trouvons l’ex-ministre du Tourisme, Président de la Fédération Internationale des journalistes et écrivains du Tourisme (FIJET), Tijani Haddad, qui vient de s’exprimer à ce sujet sur les colonnes du journal Le Temps.
 
Cet expert a expliqué que ce bradage des prix aura des répercussions néfastes tant sur la qualité des prestations de service octroyées, que sur l’image même des hôtels surtout s’il s’agit d’hôtels 5 étoiles vendant à 27 ou à 30 dinars l’all inclusive.
 
Il a également ajouté que les « hôteliers sont en train de tomber dans le gouffre du bradage destructeur. Ils ne réalisent pas l’ampleur et la gravité de cette pratique annonciatrice d’un éboulement sur le plan macro-économique, où la Tunisie en sera toute affectée, pire encore elle sera « la destination à BAS PRIX ».
 
«Faut-il dans ce cas appliquer la loi anti-dumping qui interdit à tous les intervenants économiques de vendre en deçà de leurs prix de revient ?». «  Faut-il fixer des prix planchers par catégorie d’hôtel ?». Autant de questions en suspens !
 
Amira Gordeh
 
 

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