Chiboub prêt à céder ses biens suisses à l'Etat contre sa liberté

Chiboub prêt à céder ses biens suisses à l'Etat contre sa liberté


La décision, prise le mardi par le pôle judiciaire financier, de libérer Slim Chiboub, contre une caution d’un montant équivalent à un million de dinars, à verser à la Trésorerie publique, continue à alimenter la polémique.

Surtout que le ministère public a interjeté appel de cette décision de libération de Slim Chiboub et que son dossier a été renvoyé au Procureur général de la Cour d’appel de Tunis qui l’a transmis à son tour à la chambre d’accusation qui a désigné une nouvelle audience demain vendredi pour réexaminer l’affaire.

Il semblerait cependant qu’en plus du montant d’un million de dinars que le frère de Slim Chiboub s’est engagé à verser à la Trésorerie Publique, ce dernier s’est engagé à abandonner tous les biens qu’ils possède en Suisse à l’Etat Tunisien pour retrouver sa liberté.

Cette affaire qui connaîtra certainement d’autres rebondissements, laisse poser de nombreuses questions sur le degré de l’indépendance de la justice, sur les influences qui peuvent inspirer ses décisions, ainsi que sur le retard du démarrage du processus de cette justice transitionnelle qui doit nous permettre de nous réconcilier avec une partie de notre histoire et de tourner cette triste page.

En attendant, les débats battent leur plein entre ceux qui refusent la libération de Slim Chiboub et ceux qui n’y voient aucun inconvénient tant que l’intéressé demande pardon et paye une caution conséquente à l’Etat.

Entre-temps, l’avenir de Slim Chiboub dépendra de l'appréciation du juge et sa décision lors de l’audience de demain.