Décès de Mohamed Ali Clay, celui qui a dit « Aucun Vietnamien ne m'a jamais traité de nègre»

Décès de Mohamed Ali Clay, celui qui a dit « Aucun Vietnamien ne m'a jamais traité de nègre»

 

L'immense champion mondial de boxe, « the greatest, le plus grand »,  Mohamed Ali est décédé vendredi soir à Phoenix, à l'âge de 74 ans, selon NBC, citant un porte-parole de la famille. Hospitalisé depuis jeudi pour des problèmes respiratoires, l'ancien triple champion du monde de boxe a succombé à des problèmes respiratoires. Sa famille avait annoncé précédemment que le traitement de son état était rendu plus difficile par la maladie de Parkinson dont il souffrait depuis trois décennies.

Le journal l’Equipe écrit que la vie de celui qui est devenu l’idole de centaines de millions de personnes dans le monde a basculé sur un banal larcin. « Et qui sait, celle-ci aurait été sans doute radicalement différente si, cet après-midi d'automne 1954, parti s'empiffrer de pop-corn, l'étourdi n'avait pas laissé son vélo tout neuf à la merci du premier voleur de passage. Vexé, le jeune Clay veut en découdre et se rend dans une salle de boxe. Douze ans, quarante kilos tout mouillé, mais déjà plein d'aplomb. «Ce gars est foutu, je vais le terminer à la première reprise», prédit-il à la gazette locale avant son premier combat.

Celui qui avait refusé l’incorporation pour aller faire la guerre au Vietnam est resté célèbre, entre autres, par cette déclaration «  aucun Vietnamien ne m'a jamais traité de nègre». Il a été condamné à cinq de prison mais il était resté libre.

Ses combats épiques contre son rival de toujours Joe Frazier ou encore sa reconquête du titre mondial en 1974 au Zaire contre George Foreman ont fait de lui une véritable légende. Sa devise, « vole comme un papillon et pique comme une abeille » (« Float like a butterfly and sting like a bee »), s’était imposée à travers les continents comme un redoutable slogan publicitaire.

Il se convertit à l'islam et prend le nom de Mohamed Ali. Dès lors, plus qu'il n'amuse, Ali divise et cristallise les peurs de l'Amérique blanche.

Orgueil ou inconscience, Ali enchaîne alors les combats de trop. Dernier baroud d'honneur, il reprend son titre à Leon Spinks, qui l'avait détrôné en 1978. Quand il capitule face à Larry Holmes, deux ans plus tard, Ali n'est plus que l'ombre du champion qu'il a été. Il tire sa révérence sur une ultime défaite l'année suivante, dans l'indifférence générale. Dès 1984, les premiers symptômes de la maladie de Parkinson apparaissent.

Avec l’Equipe

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